(BFM Bourse) - Une bombe. Bloomberg en a lâché une belle vendredi en affirmant que, faisant état d'une escalade radicale des tensions avec Pékin, l'administration Trump aurait envisagé la possibilité d'exclure de la cote new-yorkaise les entreprises chinoises. Une information vigoureusement démentie par le conseiller de la Maison blanche sur les dossiers liés au commerce international.
"Fake news" ! Dans le style caractéristique du président dont il est le conseiller pour les dossiers liés au commerce international, Peter Navarro n'a pas pris de pincettes pour qualifier les informations de presse selon lesquelles la Maison blanche envisagerait d'exclure des marchés américains l'ensemble des entreprises chinoises. "Cet article, apparu sur Bloomberg, je l'ai lu bien plus soigneusement qu'il n'a été écrit. Plus de la moitié de son contenu était fortement inexact, voire carrément faux", a-t-il ainsi déclaré sur CNBC.
L'article en question expliquait que cette décision de radier les entreprises chinoises de la cote new-yorkaise ferait partie "d'un effort plus vaste visant à limiter les investissements américains dans les entreprises chinoises" selon deux sources qui se sont confiées à Bloomberg. Alors que la Chine s'apprête à célébrer à partir de mardi et pour une semaine (au cours de laquelle les marchés seront fermés) le 70e anniversaire de la naissance de la République populaire, cette information a provoqué un net repli des titres des sociétés chinoises cotées outre-Atlantique. On peut notamment citer Alibaba, dont le titre a lâché plus de 5% immédiatement après la publication de l'article en question, tout comme JD.com (-6%), alors que Baidu, également coté sur le Nasdaq, a limité son repli à 3,7%.
"C'était vraiment du journalisme irresponsable", a poursuivi Navarro. "Et le problème auquel nous sommes confrontés là, c'est que les mauvais articles excluent les bons articles. Ce qui se passe, c'est que dès que Bloomberg sort cette histoire, la pression s'exerce sur les autres (médias) pour qu'ils la sortent également" a encore regretté le conseiller de Donald Trump.
