(BFM Bourse) - Les indices indiens évoluaient en nette baisse ce mardi alors que le Premier ministre, Narendra Modi, devra vraisemblablement composer une avec une majorité plus faible qu'initialement attendu.
Coup de semonce sur la Bourse indienne, qui est préoccupée par l'issue des élections législatives dans le pays.
Si la victoire du parti du Premier ministre sortant, Narendra Modi, est en bonne voie, le chef du gouvernement devrait bénéficier d'une majorité politique moins large qu'initialement escompté.
Les sondages à la sortie des urnes laissait augurer d'une très nette avance, ce qui a d'ailleurs permis au Nifty 50, un des indices principaux de la Bourse indienne, de gagner 3,3% lundi.
Mais ce mardi le Nifty 50 chute de 5,5% et le BSE Sensex, indice de la Bourse de Bombay, recule de 5% en fin de matinée.
"En Inde, les premiers dépouillements laissent entrevoir une victoire moins importante de l'alliance au pouvoir de Modi que ne le laissaient présager les sondages de sortie des urnes dimanche soir", résume Deutsche Bank.
Le groupe Adani mord la poussière
"Puisque les sondages à la sortie des urnes étaient extrêmement hauts, tout ce qui ne montre pas des chiffres plus forts constitue évidemment un point négatif", abonde Anand James, chef de la stratégie de marché chez Geojit Financial cité par Reuters.
D'après l'AFP, le dépouillement partiel laisse augurer 281 sièges pour le BJP, le parti de Narendra Modi, au Parlement indien, soit plus que les 272 sièges nécessaires à la majorité parlementaire.
"La crainte du marché est que les chiffres actuels se maintiennent ou se réduisent. Même avec le niveau de majorité actuel, il y aura des éléments de déceptions car ces chiffres sont inférieurs aux attentes du marché", explique Mayuresh Joshi, responsable de la recherche actions en Inde chez William O'Neil and company, aussi cité par Reuters.
Une victoire moins large que prévu de l'alliance de Modi soulèvera des questions "quant à la capacité du nouveau gouvernement à mener à bien des réformes politiquement difficiles en matière de droit foncier et de droit du travail, considérées par certains investisseurs comme cruciales pour soutenir la croissance économique de l'Inde, qui est déjà la plus rapide du monde", explique Bloomberg.
Parmi les valeurs qui chutent le plus sur les marchés indiens figure le conglomérat Adani, du milliardaire indien Gautam Adani, un allié de Narendra Modi accusé par l'opposition d'exercer son influence pour gagner des marchés. Son action plonge de 15%.