(BFM Bourse) - Le FTSE 100, l’indice de référence de la place londonienne, s’est adjugé 0,9% sur l’ensemble de l’année, porté par la défense, la finance et les grands groupes liés aux matières premières.
La Bourse de Londres s’est clairement démarquée cette année. Alors que le CAC 40 se dirige vers une baisse d'environ 9% cette année, que le S&P 500 abandonne près de 20%, le FTSE 100, lui, a clôturé l’année dans le vert.
Contrairement aux bourses opérées par Euronext (Paris, Bruxelles, Lisbonne, Amsterdam, Oslo, Dublin faisait figure d'exception), Londres a achevé la dernière séance de l’année au début de l’après-midi, à 13h35. Au final, le FTSE 100 a clôturé sur une progression annuelle de 0,91% à 7.451,74 points, résistant aux vents contraires.
Cette performance peut paraître surprenante dans la mesure où l’économie britannique a connu une année difficile, avec l’envolée de l’inflation et des errements de politiques budgétaires qui ont provoqué la chute de la Première ministre, Liz Truss, remplacée fin octobre par Rishi Sunak.
"Le marché continue d'apprécier le type d'actions dont le Royaume-Uni regorge : des sociétés défensives, génératrices de trésorerie, qui ont tendance à bien se comporter dans des climats économiques plus difficiles", a expliqué la semaine dernière Morningstar.
Des valeurs bon marché
L’indice a été porté par le groupe de défense BAE Systems avec une hausse annuelle de 55%, dans un secteur qui a été plébiscité en Bourse. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a remis les groupes de défense dans le radar des investisseurs et a été perçue comme un catalyseur des dépenses militaires à moyen terme.
D’autres secteurs ont tiré vers le haut le FTSE 100, notamment les groupes miniers et pétroliers, qui ont bénéficié de l’envolée des prix des matières premières. Glencore a pris 48%, BP 43%, Antofagasta 20%, Rio Tinto 18%, Anglo American 11%. Plusieurs banques et assureurs ont également porté la Bourse de Londres : Beazley a bondi de 46%, Standard Chartered a gagné 37%, Natwest a avancé de 19,1% et Aviva a pris 13%.
Russ Mould, d’AJ Bell, estime par ailleurs que les valeurs britanniques ont beaucoup progressé pour une raison simple : elles n’étaient pas chères.
"Les actions britanniques sont mal aimées et mal aimées peut signifier bon marché. Et acheter bon marché est le meilleur moyen d'obtenir de bons rendements à long terme. Comme le dit le vieil adage, vous pouvez avoir de bonnes nouvelles et des actions bon marché, mais pas les deux en même temps", développe-t-il.