(BFM Bourse) - De nombreuses images et vidéos du sixième volet de la saga, actuellement en cours de développement, circulent sur le web, ainsi qu'une partie du code source. A Wall Street, l’action Take-Two perd du terrain.
La saga où le joueur campe un ou plusieurs malfrats coupables (notamment) de vols a été elle-même spoliée. Depuis dimanche 18 septembre, des images et des vidéos du sixième volet de la franchise Grand Theft Auto (GTA) circulent sur le net, ce qui constitue l’une des plus grandes fuites de l’histoire du jeu vidéo. Outre les images et vidéos, une partie du code source de GTA VI mais aussi de son prédécesseur GTA V, paru en 2013, ont aussi été divulgués.
Comme l’expliquent nos collègues de BFM Tech (qui ont par ailleurs rédigé plusieurs articles très complets sur le sujet), la fuite aurait pour origine un internaute du nom de "teapotuberhacker", qui a publié ces données sur le forum GTAForums. Le même internaute prétend également avoir récemment piraté Uber Technologies.
L’agence Bloomberg s’est fait confirmer via plusieurs sources l’origine des contenus, assurant qu’ils émanaient bien du travail des développeurs du jeu.
Un blockbuster de plusieurs milliards de dollars de revenus
A Wall Street, l’action Take-Two, le propriétaire de Rockstar Games, éditeur de la série GTA, recule nettement. En début de séance, elle abandonne ainsi 2,2% à 121,47 dollars.
"C'est un désastre en termes de communication, cela retarde éventuellement la production et nuit au moral", estime la banque d'investissement Jefferies cité par Reuters. L’intermédiaire financier avertit que la fuite du code source du jeu pourrait constituer une plus grande menace.
La fuite du code source "pourrait nécessiter des changements importants sous le capot du jeu pour assurer sa stabilité, et l'intégrité du serveur de GTA VI Online une fois qu'il sera lancé", juge-t-il.
Le sixième volet de la saga revêt un caractère vital pour Take-Two, alors que le dernier opus, GTA V, est sorti il y a bientôt dix ans. L’annonce du développement de GTA VI avait, début février, propulsé l’action de 7%. Selon les analystes de Bank of America cités par Reuters, ce nouveau blockbuster pourrait générer 3,5 milliard de dollars de revenus liés aux réservations, puis 2 milliards de dollars par la suite.