(BFM Bourse) - La griffe britannique a enregistré des ventes nettement moins mauvaises que redouté en début d'année. Le plan stratégique lancé en novembre dernier, commence à produire ses premiers effets.
Heurté de plein fouet par la perte de vitesse du marché du luxe, Burberry commence peu à peu à récolter les premiers effets de son plan stratégique "Burberry Foward', sa feuille de route destinée à relancer la désirabilité de la marque.
Et ce retour aux sources de la griffe britannique avec des collections intemporelles commence à faire mouche auprès d'une clientèle sensible à un luxe plus sobre. Burberry a en effet dévoilé vendredi 18 juillet une activité meilleure que prévu sur la période allant de avril à fin juin, correspondant à son premier trimestre.
Une collection automne 2025 bien accueillie
Sur la période, le groupe célèbre pour son trench-coat a vu ses revenus reculer de 1% à nombre de magasins comparables. L'activité se contracte toujours mais beaucoup moins qu'en fin d'année (-6%) et qu'au premier trimestre 2024-2025, avec un effondrement des ventes de 20%.
Autre point encouragent, le repli s'avère moins marqué qu’anticipé par les analystes. Selon un consensus disponible sur le site de Burberry, les bureaux d'études couvrant la valeur attendaient une baisse de 3% à nombre de magasins comparables.
Dans le détail, les ventes ont repris le chemin de la croissance en Europe (+1%), quand elles progressent de 4% dans la région Amériques, toujours à nombre de magasins comparables.
"L'amélioration de nos ventes comparables au premier trimestre, la solidité de nos catégories principales et l'amélioration de la désirabilité de la marque nous convainquent de la voie à suivre", a déclaré Josh Schulman dans un communiqué.
"Notre collection Automne 2025 est bien accueillie par un large éventail de clients du secteur du luxe dès son arrivée en magasin. Bien que l'environnement externe reste difficile et que nous n'en soyons qu'aux premiers stades de notre transformation, nous sommes encouragés par les premiers progrès que nous commençons à observer", a ajouté le dirigeant.
Aux prémices de son redressement
Burberry rappelle qu'il n'en est qu'aux prémices de son redressement et qu'il évolue dans un environnement macroéconomique toujours "incertain".
"Cette année, notre objectif est de nous appuyer sur les premiers progrès que nous avons réalisés pour raviver la désirabilité de marque, condition essentielle à la croissance du groupe", explique la société.
Au cours du premier semestre, Burberry ajoute qu'il va donner la priorité aux investissements et s'attend à ce que les effets de ses initiatives "se renforcent au fur et à mesure que l'année avance".
"Nous améliorerons les marges en continuant à mettre l'accent sur la simplification, la productivité et les flux de trésorerie", avance le groupe qui reste "confiant" dans sa capacité à renouer "avec une croissance durable et rentable".
À la Bourse de Londres, l'action Burberry bondit de 7% vers 15h20. Ce qui vient notamment soutenir Kering qui prend 2,8%, le comparable le plus proche du groupe anglais. La société française est également présente dans la maroquinerie et possède un positionnement de marque jugé proche de Burberry par les analystes.
Depuis le début de l'année, Burberry reprend plus de 35% et même de plus de 76% sur un an. Le rebond de la griffe britannique s'explique en partie par le fait que son cours de Bourse avait sombré dans les abysses boursiers en 2023 et 2024.