(BFM Bourse) - Le groupe au cheval cabré a dévoilé des résultats en hausse au premier trimestre, grâce à sa stratégie fondée sur la personnalisation des véhicules. Mais les résultats ne sont que marginalement supérieurs aux attentes et la société n'a pas relevé ses perspectives pour 2024.
Si Ferrari est depuis plusieurs saisons à la traîne de Red Bull en Formule 1, ses résultats restent de haute volée du côté de la vente de voitures. Le groupe au cheval cabré a publié ses comptes pour le premier trimestre 2024. Le constructeur automobile italien, qui en Bourse est davantage apparenté aux groupes de luxe comme Hermès, a dévoilé ses comptes du premier trimestre ce mardi après-midi.
Les livraisons de véhicules sont restées stables sur un an à 3.560 unités, la faute notamment à une baisse des volumes de 20% dans la région Chine élargie (c'est-à-dire en comptant également Hong Kong et Macao).
Mais la société est parvenue à accroître ses revenus de 11% au premier trimestre à 1,585 milliard d'euros.
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La customisation comme leitmotiv
"Le début de l'année a été très positif: les revenus et les bénéfices ont enregistré une croissance à deux chiffres et les livraisons sont restées stables. Ces résultats ont été obtenus grâce à un 'mix' pays et produits plus robustes (en clair les ventes ont été dirigées vers des pays et des modèles plus rentables, NDLR) ainsi qu'à une contribution plus importante des personnalisations", a déclaré le directeur général, Benedetto Vigna, cité dans le communiqué. "Notre stratégie axée sur la valeur plutôt que sur le volume continue d'être couronnée de succès", a-t-il ajouté.
Les activités de customisation de véhicules consistent pour simplifier à proposer des véhicules sur mesures à ses clients en fonction de leurs goûts et de leurs exigences. Le bureau d'études indépendant AlphaValue expliquaient en janvier que ces activités de customisation, qui sont mieux margées que les autres, représentaient environ 15% des revenus de la société qui compte faire passer cette part à 17% à moyen terme.
Sur les autres lignes de compte, le résultat opérationnel ajusté de Ferrari s'est inscrit à 442 millions d'euros en hausse de 15% sur un an, tandis que la marge correspondante s'est établie à 27,9%. Le bénéfice net a progressé de 19% à 352 millions d'euros.
Prises de bénéfices en Bourse
Toutefois, à la Bourse de Milan, l'action Ferrari cède 2,6% en milieu d'après-midi, le marché prenant ses bénéfices sur un titre qui gagne quand même 27% depuis le début de l'année.
Les résultats ne sont que très légèrement au-dessus des attentes, les revenus ayant dépassé le consensus de 1,9% et le résultat opérationnel ajusté de 1,8%, selon un consensus cité par Royal Bank of Canada.
Surtout, Ferrari n'a pas modifié ses perspectives pour 2024, tablant toujours sur des revenus de plus de 6,4 milliards d'euros, un résultat opérationnel ajusté supérieur à 1,77 milliard d'euros, une marge correspondante de plus de 27% et un bénéfice par action ajusté de plus de 7,5 euros. Le consensus, lui, est déjà plus loin, avec des revenus de 6,5 milliards d'euros, un résultat opérationnel ajusté de 1,83 milliard d'euros, une marge de 28,2% et un bénéfice par action ajusté de 7,68 euros.
"Nous nous demandons si certains investisseurs ne s'attendaient pas à ce que le groupe dépasse les attentes et relève ses objectifs. Nous pensons donc qu'il pourrait y avoir une légère réaction négative en Bourse aux résultats d'aujourd'hui", conclut Royal Bank of Canada. L'établissement canadien estime que Ferrari devrait rehausser ses perspectives 2024 à l'issue du deuxième ou du troisième trimestre.