(BFM Bourse) - Accor annonce avoir dégagé un résultat avant impôt et éléments non récurrents de 182 miillions d'euros au premier semeste 2009, en baisse de 44,5% à périmètre et taux de change constants.

Le résultat net du groupe hôtelier tombe dans le rouge à hauteur de 150 millions d'euros, contre un bénéfice de 310 millions d'euros un an plus tôt.

Dans un contexte économique très dégradé, le chiffre d'affaires réalisé par le groupe au premier semestre 2009 s'établit à 3 410 millions d'euros, en diminution de 9,3% par rapport au premier semestre 2008, et de 8,1% à périmètre et change constants.

Malgré la difficulté de l'environnement, le chiffre d'affaires à périmètre et change constants du pôle d'activité des Services Prépayés (dont le Ticket Restaurant est le produit phare) a progressé de +5,7% au premier semestre 2009, confirmant la très grande résistance de son modèle économique. La rentabilité de cette activité a d'ailleurs continué à progresser : la marge sur le chiffre d'affaires opérationnel a gagné 1,1 point.

A l'inverse, le pôle Hôtellerie a fortement souffert, comme le montre la chute de 11,4% de son chiffre d'affaires, meême l'Hôtellerie économique hors US a relativement mieux résisté (-7,3%).

Mais la principal annonce de cette publication est d'ordre stratégique. A l'initiative de Gilles Pélisson, Président-directeur général du groupe, une étude de la pertinence d'une séparation des deux métiers en deux entités autonomes, ayant leur stratégie propre et les moyens de leur développement, va être lancée.

Voilà qui pourrait soutenir le cours de Bourse aujourd'hui en dépit de résultats semestriels mitigés. La scission des activités du groupe devrait en effet permettre de mieux valoriser l'activité de Services Prépayés, très rentable, même si les liquidités qu'elles génèrent ne pourront plus servir à compenser les difficultés cycliques de l'Hôtellerie. C'est en tout cas le premier véritable changement d'envergure depuis que Gilles Pélisson a pris seul les commandes de la société avec le soutien des fonds Colony et Eurazeo en début d'année.