(CercleFinance.com) - Accor a vu ses comptes basculer dans le rouge au premier semestre 2009, au terme duquel ses comptes affichent une perte nette part du groupe de 150 millions d'euros, contre un bénéfice de 310 millions un an plus tôt. Tout en renforçant les mesures d'économies, le groupe envisage de dissocier sa branche Services prépayés de l'Hôtellerie.

La chute du bénéfice résulte, selon Accor, de 194 millions de dépréciations d'actifs (118 millions étant liés à des écarts d'acquisition sur Motel 6), ainsi que des charges de restructuration de 53 millions d'euros. A l'inverse, les comptes du premier semestre 2008 profitaient de 130 millions d'euros de plus-values de cession.

Du côté de la performance opérationnelle, le résultat d'exploitation reste positif à 242 millions d'euros, en baisse de 43%. 'Environ 15 millions d'euros ont pu être économisés grâce à la variabilité d'une partie des loyers indexés sur le chiffre d'affaires', précise Accor.

Le chiffre d'affaires du groupe hôtelier a de son côté perdu 9,3% à 3,41 milliards d'euros, un retrait qui à périmètre comparable est ramené à 8,1%. Sans surprise, les ventes de l'hôtellerie haut de gamme reculent de près de 12%, quand celles des classes économiques cèdent 7,3% hors des Etats-Unis. Outre-Atlantique, les ventes de Motel 6 se contractent de 2%, chiffre porté à 12,8% en données comparables.

Accor estime que ses plans d'économies sont 'déjà réalisés à 50% au premier semestre'. Il chiffre leurs effets à '72 millions d'euros sur les coûts d'exploitation dans les hôtels filiales et 37 millions d'euros sur les coûts de support', et il annonce le 'renforcement du plan d'économies sur les coûts d'exploitation des hôtels filiales de 120 à 150 millions d'euros'.

En 2009, le groupe vise un résultat avant impôt et éléments non récurrents de 400 à 450 millions d'euros.

Enfin, une réorientation stratégique est envisagée à propos de ses métiers Services prépayés et Hôtellerie : 'compte tenu de la profondeur et de la rapidité des changements à venir, la transformation et le développement des deux métiers vont être accélérés. Dans ce cadre, le Conseil d'Administration a approuvé la proposition de Gilles Pélisson, Président-directeur général, de lancer l'étude de la pertinence d'une séparation des deux métiers en deux entités autonomes, ayant leur stratégie propre et les moyens de leur développement.'

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