Par Pascale Denis
PARIS (Reuters) - Accor a annoncé lundi que son conseil d'administration prendrait une décision d'ici la fin de l'année sur une éventuelle scission du groupe entre activités hôtelières et services prépayés.
Le conseil du quatrième groupe hôtelier mondial s'est réuni ce lundi sur la question pour "revoir les analyses de pertinence de la séparation des deux métiers du groupe", indique-t-il dans un communiqué.
"Les premiers éléments de faisabilité juridique, sociale et économique de la scission ont également été présentés", ajoute Accor indiquant que le conseil se réunirait à nouveau avant la fin de l'année pour prendre une décision.
Le groupe précise que le conseil s'est dit "satisfait de l'avancée des travaux pour formaliser les deux plans de développement de l'hôtellerie d'une part et des services d'autre part, démontrant le caractère pérenne et rentable de chacun des deux métiers".
Accor avait annoncé fin août qu'il mettait à l'étude une éventuelle séparation de ses deux métiers, séparation qui faisait l'objet de spéculations récurrentes, renforcées par l'arrivée des fonds Eurazeo et Colony Capital, qui détiennent de concert 30% du capital d'Accor.
Autre grand actionnaire du groupe hôtelier, la Caisse des dépôts, qui en détient un peu plus de 8% à travers le Fonds stratégique d'investissement (FSI), a quant à elle fait part de ses réserves vis à vis du projet.
"Nous examinons la proposition de la direction d'Accor (...) et chacun sait que nous la mettons à l'épreuve de solutions alternatives en ce moment", avait déclaré Augustin de Romanet, directeur général de la CDC, dans une interview aux Echos à la mi-novembre.
De l'avis de nombreux analystes, une scission permettrait de mieux valoriser les activités de services prépayés (tickets restaurants, cartes préchargées, cartes cadeaux) et d'accélérer la restructuration du pôle hôtellerie.
Gilles Pélisson, P-DG du groupe, avait encore démenti en février 2009 tout projet de séparation, mettant en avant la moindre cyclicité des activités de services et leur contribution au financement de l'hôtellerie .
Confronté aux effets de la crise de l'hôtellerie, Accor a vu son chiffre d'affaires reculer de 10,7% sur les neuf premiers mois de l'année, pénalisé par une demande en berne dans les hôtels moyen et haut de gamme.
Le groupe a confirmé ses objectifs financiers 2009 mais s'est dit très prudent pour 2010, indiquant ne pas prévoir de rebond dans la première partie de l'année.
Edité par Gwénaëlle Barzic
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