PARIS (Reuters) - La crise économique n'est pas une réalité pour Vivendi pour l'instant, déclare Jean-Bernard Lévy, président du directoire du groupe, sans pour autant exclure un impact à terme sur l'activité et sur les comptes.
"Il se peut qu'il y ait progressivement une érosion de nos marchés et de nos résultats. Mais nous pensons avoir une résistance bien supérieure à la moyenne", a-t-il ajouté lors d'une conférence sur les médias organisée par les Echos.
Il a assuré que les ventes de Noël se passaient "tout à fait normalement" pour les produits "d'achat d'impulsion" (CD, jeux vidéo, accessoires, etc.).
Mais à plus long terme, il est probable que "la croissance de la télévision payante va se ralentir un peu à cause de la crise".
Il a ensuite reconnu que l'offensive d'Orange (groupe France Télécom) dans les contenus pour enrichir son offre dans le domaine de la télévision pourrait avoir un impact sur la croissance du portefeuille d'abonnés Canal+.
Parallèlement, a aussi expliqué Lévy, Vivendi estime pouvoir faire "des affaires intéressantes" dans les 18 à 24 mois qui viennent, en profitant des marges de manoeuvre financières dont il dispose pour faire évoluer son périmètre.
Il n'a cependant fait aucun commentaire sur les discussions engagées avec Prisa, le premier groupe espagnol de médias, qui souhaite céder sa plate-forme de télévision payante Digital+.
Prisa a annoncé vendredi dernier l'existence de discussions avec Vivendi et Telefonica et un porte-parole du groupe français a ensuite précisé que les discussions n'en étaient qu'à un stade préliminaire.
Selon deux sources proches du dossier, Prisa demanderait 2,5 milliards d'euros pour Digital+ tandis que Telefonica serait prêt à payer environ deux milliards.
Cyril Altmeyer et Marc Angrand, édité par Jacques Poznanski
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