(BFM Bourse) - Le groupe de médias a annoncé ce mardi être entré en négociations exclusives avec une filiale de la holding de l'homme d'affaires tchèque. Cette opération doit lui permettre de finaliser le rachat de Lagardère.
Vivendi a bien changé son fusil d'épaule. Comme l'avait annoncé lundi BFM Business, le groupe de média a finalement décidé de vendre 100% de sa société d'édition Editis, alors qu'il comptait auparavant effectuer une opération de "cotation-distribution", en introduisant en Bourse Editis via une distribution de titres à ses actionnaires.
Vivendi, dans l'optique de cette cession, a jeté son dévolu sur l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky, propriétaire de plusieurs titres de presse en France, comme Elle et Marianne.
Vivendi a ainsi annoncé ce mardi être entré en négociations exclusives avec International Media Invest, filiale de Czech Media Invest, la société holding de Daniel Kretinsky.
Comme le soulignait BFM Business, ce dernier faisait office de favori parmi les prétendants au rachat d'Editis. Outre Daniel Kretinsky figuraient aussi l'éditeur italien Mondadori, la société de média français Reworld et le canadien Québécor.
Un feu vert de Bruxelles à décrocher
Aucun montant n'a été communiqué par la société concernant cette potentielle opération.
Cette vente à 100% doit permettre d'obtenir l'aval de la Commission européenne au rachat de Lagardère par Vivendi.
Bruxelles a ouvert en novembre une enquête approfondie, car cette opération aboutirait théoriquement au mariage de deux grands éditeurs, à savoir Hachette (Lagardère) et Editis (Vivendi). Bruxelles redoute plusieurs problèmes de concurrence, en matière d'achats de droits d'auteur, de distribution, de ventes aux détaillants de livres en français, ainsi que sur la vente de magazines "people".
Pour apaiser les craintes de la Commission, Vivendi comptait initialement se défausser d'Editis via, donc, l'opération de "cotation-distribution" évoquée précédemment. Mais la Commission européenne n'avait guère apprécié ce montage, imposant au groupe de vendre 100% d'Editis.
Lors de la présentation des résultats annuels de Vivendi, la semaine dernière, le président du directoire, Arnaud de Puyfontaine, avait indiqué que la société travaillait sur "différentes alternatives", avec pour but ultime d'obtenir le feu vert de la Commission européenne au rachat de Lagardère. Le dirigeant avait alors expliqué que le verdict de Bruxelles était attendu d'ici à la fin mai.
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