PARIS (Reuters) - Vivendi n'a pas rouvert de discussions avec Lagardère sur le rachat éventuel de sa part de 20% dans la chaîne de télévision cryptée Canal+, déclare Jean-Bernard Lévy, président du directoire du groupe de télécoms et de médias dans un entretien publié jeudi dans le quotidien Le Figaro.
Vivendi souhaite à terme pouvoir contrôler la totalité de sa filiale, dont il détient 80%, mais les discussions n'ont pas abouti. Lagardère a ainsi décidé d'introduire en Bourse sa part de 20%, mais il a différé ce projet à la mi-mars en raison de la situation au Japon.
"Nous n'avons pas rouvert de négociations avec Lagardère", précise Jean-Bernard Lévy. "Notre accord avec Lagardère repose sur un schéma assez simple: ou nous nous mettions d'accord sur le prix d'acquisition des 20% qu'il détient dans Canal+ France, ou il peut mettre cette participation sur le marché boursier. L'opération de gré à gré ayant échoué, Lagardère a lancé puis interrompu l'introduction en Bourse."
Concernant, le rachat du solde du capital de SFR qui lui permet désormais de contrôler 100% de l'opérateur mobile, le président du directoire a rappelé que cette opération lui permettrait d'avoir un meilleur accès à la trésorerie et se traduirait par une forte augmentation du résultat de Vivendi: plus de 400 millions d'euros en 2011, plus de 600 millions d'euros en 2012 et 2013, 350 millions d'euros en 2014.
"Ce rachat nous rapportera donc deux milliards d'euros de profits supplémentaires en quatre ans. En conséquence, nous prévoyons de faire progresser notre dividende en 2012", a-t-il également rappelé, ajoutant que le dividende augmentera moins vite que le profit "car notre taux de distribution, actuellement de 64 %, est parmi les plus élevés".
Jean-Michel Bélot, édité par Gwénaelle Barzic
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