CANNES (Reuters) - Vivendi n'a pas l'intention se séparer de sa maison de disques, a indiqué samedi le président du directoire du groupe Jean-Bernard Lévy en soulignant qu'il ne fallait pas exagérer les difficultés du secteur.
Selon Jean-Bernard Lévy, qui s'exprimait lors du Midem à Cannes, l'industrie musicale est dans une phase très importante de transition, dans un contexte qui évolue en permanence avec l'internet et le téléphone mobile.
Selon lui, il y aura un marché pour les produits "physiques" comme les CD pendant encore un grand nombre d'années parallèlement à la forte croissance de la musique numérique grâce aux avancées technologiques et à la mondialisation.
"Si nous avons la bonne politique de création, et si nous comprenons bien la technologie et bien le consommateur, alors (...) le numérique va continuer à se développer avec beaucoup de succès", a dit Jean-Bernard Lévy. "C'est une transition vers un modèle très diversifié, où les CD joueront encore un rôle. Je ne pense pas que ce soit tout noir ou tout blanc", a-t-il déclaré.
Pour le secteur, le défi n'a pas changé : il s'agit toujours de trouver le bon talent au bon moment.
"Je pense qu'aujourd'hui, il y a une exagération dans le secteur", a-t-il dit samedi. "Naturellement, cela ne va pas si bien, mais, regardez-nous, notre chiffre d'affaires est stable, une bonne marge à deux chiffres. Ce n'est pas aussi sombre que ce que décrivent beaucoup de gens", a-t-il fait valoir.
Il a souligné que par rapport à 2003, les comptes d'Universal s'étaient bien redressés : la marge d'exploitation, qui était de 3% à l'époque, est passée à 12%.
Le président du directoire de Vivendi dit ne pas vouloir profiter des difficultés de ses concurrents comme le britannique Emi.
"Nous aimons avoir des concurrents en bonne santé,", a-t-il dit en disant espérer qu'après la restructuration d'Emi, qu'il y ait plusieurs sociétés importantes qui aident le secteur à se développer.
Selon un rapport publié cette semaine par la fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI), les ventes mondiales de musique auront sans doute baissé de 10% en 2007, malgré une augmentation de 40% des ventes de musique numérique.
Kate Holton, version française Danielle Rouquié
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