(BFM Bourse) - L’intermédiaire financier a relevé son conseil à l'achat sur le titre du laboratoire vétérinaire, et a rehaussé son objectif de cours à 390 euros. Stifel s'attend à ce que le groupe surperforme à long terme le marché de la santé animale.

En fin de semaine dernière, Virbac a annoncé des résultats annuels de très bonne facture. Au titre de l'exercice 2024, le laboratoire vétérinaire avait alors publié une marge opérationnelle record de 16,1%, légèrement supérieure à son l'objectif de 16% à taux de changes constants, conjuguée à une dynamique commerciale soutenue.

Le résultat net consolidé de Virbac avait quant à lui bondi de 20% pour s'établir à 145,8 millions d'euros. Le groupe a aussi confirmé sa feuille de route pour 2025 qui avait été dévoilée une première fois en janvier dernier.

Virbac table sur une croissance de son chiffre d'affaires de 4% à 6% à taux de change et périmètre constants, à laquelle s'ajoutera la contribution de Sasaeah, un acteur de la santé animale japonais racheté l'an passé. La contribution de cette acquisition est estimée à un point de croissance supplémentaire en 2025. En parallèle, Virbac estime que le niveau marge opérationnelle ajusté devrait se consolider cette année au niveau de celui de 2024, soit aux alentours des 16%.

Pourtant, le marché n'a pas favorablement réagi à la publication annuelle de Virbac. Le titre avait cédé près de 2,5% à 296 euros, vendredi 14 mars, au lendemain de l'annonce.

Ce lundi 17 mars, le laboratoire vétérinaire a obtenu un précieux soutien de Stifel, qui a relevé sa recommandation pour la passer à l'achat contre conserver, citant "un rapport rendement/risque devenu plus attractif". L'objectif de cours de l'intermédiaire financier a lui aussi été augmenté, pour le porter de 380 euros à 390 euros, ce qui traduit un potentiel de hausse de 31,7% par rapport au cours de vendredi

À la Bourse de Paris, le laboratoire vétérinaire bondit de 10,1% pour afficher la plus forte hausse du SBF 120 dans le sillage de cette marque d’intérêt appuyée de Stifel.

Des résultats "rassurants"

Pour l'intermédiaire financier, les résultats dévoilés par Virbac sont "rassurants". Stifel note que le groupe a légèrement dépassé les attentes en ce qui concerne l'EBIT (résultat opérationnel) ajusté pour l'exercice 2024.

Pour l'année en cours, Stifel prévient que la croissance des bénéfices ralentira au premier semestre, avant une accélération en deuxième partie d'année. Au-delà du très court terme, le bureau d'études anticipe une croissance solide du chiffre d'affaires pour les deux prochaines années.

À ses yeux, Virbac devrait légèrement surperformer la croissance à long terme du marché de la santé animale. Stifel estime que le groupe est en mesure de délivrer une croissance organique des ventes de 6%.

L'intermédiaire financier estime, en effet, que Virbac est "suffisamment bien positionné" dans plusieurs segments: dans les produits de spécialité, où la concurrence est plus faible, dans le petfood (nourriture animale), où la gamme de produits de la société "semble pertinente alors que sa légitimité est forte et sa part de marché encore faible", explique Stifel. La société est aussi en bonne posture "dans les pays émergents tels que l'Inde et la Chine, où les leaders mondiaux sont moins présents", ajoute-t-elle.

Un rapport risque/récompense attractif

En marge de ses résultats annuels, Virbac avait aussi confirmé ses perspectives pour 2030. Le laboratoire vétérinaire avait par ailleurs réaffirmé son objectif d’atteindre un ratio d’Ebit ajusté de 20% à horizon 2030 avec un niveau d’investissements de recherche et développement, que le groupe compte "ramener progressivement dans les prochaines années" à son niveau normatif et historique.

Stifel estime "que les ambitions du groupe sont raisonnables et crédibles", et devraient conduire à une croissance à deux chiffres du bénéfice par action d'ici 2030.

Pour autant, le marché boude le dossier Virbac. Sur un an, le titre perd encore près de 4% malgré la hausse du jour. Ce qui n'a pas échappé à la vigilance de Stifel qui signale que les multiples de valorisation de Virbac ont récemment "chuté à des niveaux" qu'il juge "attractifs par rapport au profil de l'entreprise".