PARIS (Reuters) - Vinci a acquis un bloc d'actions représentant 3,3% du capital d'Aéroports de Paris, en sepositionnant en vue d'une éventuelle privatisation par l'État, qui détient 68,4%.
Le groupe de B-TP et de concessions a souligné qu'en réalisant cet investissement il réaffirmait "son intérêt à longterme pour les infrastructures aéroportuaires".
"Vinci soutiendra la stratégie de croissance rentable mise en oeuvre par l'équipe dirigeante d'ADP", a-t-il ajoutédans un communiqué. "Vinci n'entend pas accroître le niveau de sa participation actuelle hors du cadre d'uneéventuelle évolution de la position actionnariale de l'État".
Le ministère de l'Économie et des Finances a assuré toutefois que le gouvernement n'avait pas de projet deprivatisation d'ADP. "Il n'y a pour l'heure aucun projet de privatisation d'Aéroports de Paris", a dit à Reuters unporte-parole de Bercy.
ADP, qui a été mis en Bourse en juin 2006 au prix de 45,50 euros, s'est refusé à tout commentaire.
À la Bourse de Paris, ADP s'adjugeait 12,16% à 78,52 euros vers 15h40 mais demeurait encore loin de son plus hautdes 12 derniers mois de 93,70 euros atteint le 4 juillet 2007. Vinci cédait en revanche 2,59% à 49,34 euros.
L'opération de Vinci rappelle la stratégie que le groupe avait mis en oeuvre pour prendre le contrôle d'ASF. Aprèsune ouverture du capital du concessionnaire autoroutier en 2002, le groupe de B-TP et de concessions avaitprogressivement acquis des actions et avait obtenu un accord de gouvernance impliquant une représentation du conseild'administration avec le ministre de l'Économie et des Finances, Nicolas Sarkozy, fin 2004.
En décembre 2005, le gouvernement annonçait qu'il cédait sa participation de 50,37% dans ASF à Vinci.
William Emmanuel
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