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VINCI

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Vinci : La construction et l'ingénierie énergétique déçoivent chez Vinci, l'action coince

vendredi 25 octobre 2024 à 11h12
Vinci recule en Bourse

(BFM Bourse) - Le groupe de BTP et de concessions a livré des revenus inférieurs aux attentes au troisième trimestre, pénalisés par une dynamique plus faible chez Cobra IS, une filiale espagnole dédiée à la construction et l'ingénierie de grands projets énergétiques. L'entreprise a par ailleurs chiffré le coût de la surtaxe d'impôt sur les sociétés à environ 400 millions d'euros.

C'est assez rare que Vinci soit sanctionné pour une publication au premier ou au troisième trimestre. Sur ces périodes, le groupe de BTP et de concessions autoroutières et aéroportuaires ne livre que ses revenus et non certains de ses paramètres financiers les plus importants, comme la génération de cash.

L'action de la société dirigée par Xavier Huillard souffre néanmoins à la Bourse de Paris, abandonnant 2% vers 11h10 ce vendredi.

Le pensionnaire du CAC 40 a réalisé une activité décevante au titre du troisième trimestre. Les revenus de Vinci se sont établis à 18,529 milliards d'euros de juillet à fin septembre en hausse de 1,4% en données publiées et de 0,3% en données comparables. Ce montant est inférieur de 3% au montant du consensus Bloomberg cité par Deutsche Bank qui s'inscrivait à 19,165 milliards d'euros.

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Des effets de "phasage"

Deux divisions du groupe sont à l'origine de ce petit raté. Cobra IS, la filiale espagnole de Vinci spécialisée dans la construction, l'approvisionnement, l'ingénierie de projets énergétiques renouvelables a vu ses revenus se replier de 2,9% en données comparables à 1,594 milliard d'euros, ce qui est inférieur de 9% au consensus qui s'établissait à 1,76 milliard d'euros, selon Oddo BHF.

Le bureau d'études souligne que Cobra IS a été pénalisé par un "phasage" négatif, c'est-à-dire des effets de calendrier (comme des décalages), dans plusieurs grands projets au Brésil de réseaux haute tension. Morgan Stanley évoque également un effet similaire sur la construction de plateformes pour convertisseurs de courant haute tension.

"Ces effets de phasage ne sont pas inhabituels mais ils ont surpris le marché alors que Cobra IS est censé être une pépite chez Vinci", commente un analyste.

Dans la construction, Vinci a dégagé des revenus de 8,26 milliards d'euros, en baisse de 2,6% en données comparables alors que le consensus se situait à 8,8 milliards d'euros. Vinci indique avoir été pénalisé par l'instabilité géopolitique de certains pays en Afrique ainsi que par, là encore, des effets de phasage sur les travaux du Grand Paris Express en France.

A contrario l'activité de concessions de Vinci, très rentable, a affiché une bonne dynamique, avec une progression de 5,4% des revenus en données comparables au troisième trimestre, dont 3,5% pour les autoroutes en France et de 9,9% pour les aéroports.

Un impact de 400 millions d'euros de la surtaxe d'IS

A l'issue de cette publication, Vinci a confirmé pour 2024 attendre une hausse de son chiffre d'affaires "mais d'une ampleur moindre que celle réalisée en 2023" ainsi qu'une progression de son résultat opérationnel.

La société compte par ailleurs toujours atteindre un bénéfice net proche de celui de 2023 après la pris en compte de la nouvelle taxe d'exploitation sur les infrastructures de transport de longue distance (autoroutes, aéroports) décidée par le gouvernement français. Vinci avait chiffré l'impact de cette taxe à environ 280 millions d'euros en année pleine, et la validité de cette contribution avait été confirmée en septembre par le Conseil constitutionnel.

"Les groupes de concessions ont l’intention d’activer d’autres voies de recours notamment l’article 32 du contrat de concession pour obtenir compensation, mais le recours au tribunal administratif sera long", souligne sur ce point Oddo BHF.

En revanche, cette cible de résultat net pour 2024 n'intègre pas la surtaxe d'impôt sur les sociétés contenue dans le projet de loi de Finances pour 2025 qui est actuellement débattu à l'Assemblée nationale.

En première approche, Vinci a chiffré l'impact de cette surtaxe à environ 400 millions d'euros au titre de l'exercice 2024. "C’est à peu près l'estimation que l'on attendait", commente l'analyste précédemment cité.

Oddo BHF confirme son conseil à "surperformance" sur la valeur. "La valorisation actuelle du groupe VINCI nous semble toujours attractive dans un contexte de bonne performance opérationnelle (…) La principale problématique reste les changements de fiscalité en France, de nature à éloigner tous les investisseurs étrangers", commente le courtier.

Morgan Stanley, de son côté, note que le directeur financier, Christian Labeyrie, a indiqué que la génération de cash du troisième trimestre était "en ligne" avec celle du troisième trimestre de l'an passé, sans préciser le montant. Ce que la banque américaine qualifie de "solide".

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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