La France veut sa part du gâteau nigérian
A l'issue d'une visite officielle de trois jours au Nigeria, la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq a déclaré ce jeudi 19 septembre vouloir que la France atteigne 5% de parts du marché nigérian en 2017.
" Celui qui n’est pas au Nigeria n’est pas en Afrique", estime Nicole Bricq, la ministre du commerce extérieur, à l'issue d'un voyage de trois jours au Nigéria. Ce jeudi 19 septembre, elle annonce fixer un objectif de 5% de parts de marché d'ici quatre ans pour les entreprises françaises dans pays.
C'était d'ailleurs la part que détenait l'Hexagone en 2000. Mais depuis, elle a fondu à 3,5% alors que le pays revendique 7% de croissance. Par ailleurs, seules 1.800 entreprises françaises exportent vers le Nigéria, contre 4.500 en moyenne vers les autres pays d'Afrique francophone. La ministre souhaite voir cette proportion augmenter de 50% d’ici 2017.
Pour lancer le mouvement, elle a convié 15 patrons de PME françaises à l'accompagner pour cette visite. Parmi eux, celui de Vergnet, une ETI basée à Orléans qui est en train d'installer une ferme éolienne dans le nord du pays. Mais le chantier est interrompu depuis l'enlèvement de l'un de ses salariés, Francis Colon, en décembre dernier.
"Je ne connais pas de pays facile, et il va de soi que la présence de nos entreprises sur place doit se faire dans les meilleures conditions de sécurité", souligne la ministre. Mais la France ne peux faire une croix sur le marché énergétique nigérian: le pays doit multiplier par dix sa production d'électricité à l'horizon 2020
Grâce à un coup de pouce de Nicole Bricq, l'entreprise Vergnet a obtenu un dédommagement pour les sommes engagées et un accord pour la suite des opérations. Sa ferme éolienne deviendra, à terme, la deuxième plus vaste installation du pays.