(BFM Bourse) - Le fabricant de tubes sans soudure pour l'industrie pétrolière et gazière peut reprendre la pleine exploitation de sa mine de fer de Pau Branco après avoir obtenu l'accord des autorités brésiliennes.
L'actualité est peu dense à la Bourse de Paris en ce jour férié de commémoration de l'armistice du 8 mai 1945. Vallourec apporte un peu de matière à un marché parisien atone, le groupe français a annoncé vendredi soir avoir obtenu le feu vert des autorités brésiliennes pour une reprise à pleine exploitation de sa mine de fer au Brésil.
A la Bourse de Paris, cette annonce est appréciée. Le titre du spécialiste des tubes sans soudure progresse de 3,6%, vers 10h50 et occupe la tête de l'indice SBF 120.
Vallourec commence donc bien cette semaine. Le groupe français est autorisé à reprendre son activité dans sa mine de fer au Brésil dans des conditions normales après avoir obtenu les autorisations nécessaires de la part des autorités minières et environnementales brésiliennes. Selon Vallourec, la mine de fer de Pau Branco située dans l'état du Minas Gerais "devrait retrouver sa pleine capacité de production au plus tard à la fin du deuxième trimestre 2023".
Des opérations suspendues début 2022
Le groupe français avait été contraint de suspendre ses opérations dans cette mine entre janvier et mai 2022 à la suite d'un débordement d'une digue de contention de sédiments. Il avait été causé par de fortes pluies qui se sont abattues sur la région de Minas Gerais en janvier 2022.
En mai 2022, Vallourec avait obtenu une première autorisation pour un redémarrage partiel de l'exploitation de sa mine de fer au Brésil. En contrepartie, le groupe français ne devait pas utiliser le parc de résidus. Dans ces conditions d’exploitation, le groupe explique n'avoir pu extraire que 4 millions de tonnes sur l'année 2022, un volume qui est ressorti "bien en deçà des capacités disponibles de 8,7 millions de tonnes par an".
Vallourec précise dans son communiqué que la production vendue au premier trimestre 2023 était conforme aux prévisions d'environ 1,5 million de tonnes, et que la production vendue en avril dernier était d'environ 0,6 million de tonnes.
Le Brésil est une zone stratégique pour Vallourec. La société a en effet transféré sa production allemande vers le géant d'Amérique Latine dans le cadre de son plan de transformation "New Vallourec". Cette feuille de route avait été mise en place en mai 2022, après l'arrivée du PDG Philippe Guillemot, auparavant directeur général du groupe de restauration collective Elior.
Une dette nette à zéro en 2025
Les premiers effets de ce plan se matérialisent, selon la direction. En mars dernier, Vallourec avait en effet enchanté les marchés, le groupe ayant tenu sa promesse de dégager un flux de trésorerie positif au quatrième trimestre 2022. La génération de cash de la société avait été portée par la réduction du besoin en fonds de roulement de l'activité (-183 millions d'euros) ainsi que par l'amélioration des résultats financiers du groupe au quatrième trimestre.
Sur les trois derniers mois de l'année 2022, Vallourec a vu ses revenus bondir de 45% sur un an à 1,54 milliard d'euros et a plus que doublé son résultat brut d'exploitation pour le porter à 312 millions d'euros.
La société compte garder la même trajectoire pour la suite. En 2023, Vallourec espère augmenter son résultat brut d'exploitation, dégager une génération de trésorerie positive et poursuivre la réduction de sa dette nette. Concernant ce dernier point, son PDG Philippe Guillemot a déclaré que la dette nette de Vallourec devrait être réduite à zéro d'ici 2025.
Recevez toutes les infos sur VALLOUREC en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email