(BFM Bourse) - Après l'annonce du rachat de Zynga par Take-Two puis de celui d'Activision Blizzard par Microsoft la vague de consolidations se poursuit dans le secteur du jeu vidéo. Sony Interactive s'empare de l'éditeur de Destiny 2 pour 3,6 milliards de dollars.

L'accélération des fusions-acquisitions dans le secteur du jeu vidéo a donné un considérable coup d'accélération à Ubisoft le mois dernier. Le titre du groupe français a enregistré plus de 17% de gains en janvier, à contre-courant du marché, dopé par les transactions majeures annoncées en l'espace de quelques jours - d'abord le rachat de Zynga par Take-Two Interactive, puis celui encore plus impressionnant d'Activision Blizzard par Microsoft, sous réserve de l'aval des autorités de concurrence. Le mouvement se poursuit mardi, l'action Ubisoft grimpant encore de 2,48% à 52 euros vers 09h30, après une nouvelle transaction dans cet univers.

Alors que son rang apparaît directement menacé par l'avènement du futur ensemble Microsoft-ATVI, Sony Interactive Entertainment n'a pas tardé à réagir en annonçant, lundi soir, la conclusion d'un accord définitif en vue de racheter la totalité du capital de Bungie, Inc., ancienne filiale de Microsoft (à l'origine de la série Halo, dont le géant a repris les droits) indépendante depuis 2007. Sony a consenti à un prix de 3,6 milliards de dollars pour mettre la main sur Bungie, dont le principal actif est aujourd'hui sa série Destiny, un jeu de tir multijoueurs.

"La consolidation du secteur s'accélère et ne devrait pas s'arrêter là", mentionne Charles-Louis Planade, l'analyste de Midcap Partners qui affirme de longue date qu'Ubisoft fait figure de cible potentielle face à l'appétit insatiable des géants du divertissement et du numérique.

"Les plateformes achètent les producteurs de contenus encore indépendants. Il en reste un significatif, à la capacité de production quasi inégalée et détenteur d'un extraordinaire catalogue de jeux: Ubisoft", considère le spécialiste, qui réaffirme sans surprise son conseil d'achat sur le titre du champion tricolore, avec un objectif de 119 euros.