(BFM Bourse) - En offrant de payer 2 milliards de dollars pour mettre la main sur son compatriote Take-Two Interactive (TTI), l'éditeur américain de jeux vidéo Electronic Arts (EA), numéro un mondial du secteur, fait une victime collatérale.
En jetant son dévolu sur TTI, EA fait en effet retomber la spéculation sur la cible que les investisseurs considèrent de longue date comme la plus évidente, Ubisoft Entertainment, dont l'action chute de près de 5% à 57.2 euros lundi après-midi.
Depuis son entrée au capital d'Ubisoft en décembre 2003 à hauteur de 19.9%, EA est considéré comme un prédateur probable de l'éditeur de la série des Splinter Cell et autres Prince of Persia. Mais l'hostilité manifestée par la direction d'Ubisoft à l'égard de toute remise en cause de son indépendance, et la très bonne santé financière de l'éditeur français ont jusqu'à présent empêché EA de se lancer.
Le groupe américain vient donc de choisir une cible dont le rachat sera plus facile à justifier auprès de ses actionnaires. Il reprend Take-Two Interactive sur la base d'une valeur d'entreprise correspondant à 1.4 fois les ventes et 22.6 fois le résultat d'exploitation estimés pour 2008.
"Ubisoft se négocie déjà au dessus des multiples de l'opération EA/Take-Two Interactive", fait aujourd'hui remarquer Kepler, soit 2.9 fois les ventes et 24.2 fois le résultat d'exploitation. Le broker maintient ainsi sa recommandation "Conserver" sur Ubisoft, estimant peu probable qu'EA court deux lièvres à la fois.
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