(BFM Bourse) - Ubisoft aligne vendredi une troisième hausse consécutive. Le titre grimpe de 1.6% à 43.9 euros, non loin du sommet de 44.8 euros atteint hier et des records historiques de février et mars 2000. La dernière accélération haussière de la valeur est directement liée au désengagement de l'éditeur de jeux vidéo du capital de Gameloft, annoncé mercredi soir.

Ubisoft a cédé à Calyon, Banque de Financement et d'Investissement du Groupe Crédit Agricole, le 12 juillet 2007, les 13 367 923 actions, soit 18,89% du capital, qu'elle détenait dans Gameloft, au prix de 6,08 euros.

Le marché semble saluer la clarification de la stratégie liée à ce désengagement sans s'inquiéter de l'absence d'Ubisoft du marché des jeux pour téléphonies mobiles. « La plupart des éditeurs de jeux vidéo ne sont pas dans le mobile. C'est un métier complètement différent », souligne l'analyste d'une grande banque contacté par Tradingsat.com.

Parmi les éléments positifs de l'accord avec Calyon, l'analyste fait remarquer qu'il s'agit d'un contrat d'"Equity Swap" de portage qui permet à Ubisoft de continuer à profiter des variations de l'action Gameloft.

L'analyste déduit surtout de cette opération une conclusion clé. « J'ai toujours pensé qu'Ubisoft vendrait ses titres Gameloft quand la famille fondatrice aura peur qu'Ubisoft passe sous contrôle étranger ». En cas d'offre hostile sur Ubisoft, le prédateur ne mettra ainsi la main que sur une seule des deux sociétés fondées par la famille Guillemot.

L'américain Electronic Arts, déjà détenteur de 16.99% du capital d'Ubisoft figure logiquement parmi les candidats à prendre au sérieux dans une telle hypothèse.