PARIS (Reuters) - La compagnie publique russe Zaroubejneft va prendre une participation de 20% dans le champ pétrolier de Khariaga auprès de Total et du norvégien Statoil, annonce le groupe français.
Aux termes de cet accord, Total restera l'opérateur du champ avec une participation de 40%, contre 50% auparavant, Statoil et Nenets oil company en détenant respectivement 30% et 10%, a précisé la compagnie pétrolière française.
Situé dans le nord de la Russie, ce champ a produit 20.000 barils par jour en 2008 et Total vise un niveau de 30.000 barils par jour.
"Quand on est rentré sur Khariaga, dans les accords, il y avait une clause qui prévoyait la possibilité qu'un partenaire russe puisse entrer dans le projet", a déclaré une porte-parole de Total.
"On va pouvoir continuer à augmenter notre capacité de production. C'est positif car les Russes ont une bonne connaissance de l'environnement local et cela nous permettra d'avancer sur ce projet", a-t-elle ajouté.
Total va en outre développer conjointement avec Novatek le vaste champ gazier de Termokarstovoïé, dans la péninsule de Yamal, a rappelé son directeur général, Christophe de Margerie, en marge d'une conférence de presse organisée à l'occasion d'un séminaire intergouvernemental franco-russe à Rambouillet, en présence du Premier ministre Vladimir Poutine.
GDF Suez s'est lui aussi dit intéressé par des projets avec Total dans la péninsule de Yamal.
Par ailleurs, à propos de l'appel d'offres portant sur des centrales nucléaires à Abou Dhabi, Christophe de Margerie a estimé que le consortium français formé par Total, EDF, GDF Suez et Areva avait encore des chances de l'emporter.
"Quand je travaille sur un projet, jusqu'au bout j'ai de l'espoir et jusqu'au bout je fais en sorte que ce projet puisse se réaliser. Je ne rentre pas dans des débats franco-français stériles qui n'intéressent personne. Pour l'instant, il faut aller jusqu'au bout, on a envie de le gagner", a-t-il dit.
Les chances du consortium français, qui apparaissait il y a quelques mois comme le mieux placé pour décrocher ce contrat estimé à 40 milliards de dollars, ont depuis semblé compromises.
Le Premier ministre François Fillon a déclaré jeudi que l'Etat avait mis en place un "nouveau montage" donnant un rôle "important" à EDF dans le cadre de ce consortium.
EDF ne devait auparavant apporter qu'un soutien technique à l'équipe française.
Muriel Boselli, Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez
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