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Totalenergies : Un baril à 100 $ devient possible, quelles valeurs acheter ?

mercredi 24 octobre 2007 à 09h34
BFM Bourse

(BFM Bourse) - Les inquiétudes sur la croissance économique américaine pèsent depuis quelques jours sur les prix du pétrole. Depuis la semaine dernière, date de son précédent record de 90.07 dollars, le baril de brut léger a reculé d'un peu plus de 5 dollars. Une correction toutefois marginale au regard de l'ampleur de la hausse des derniers mois. Les craintes sur l'état des stocks à l'approche de l'hiver ont d'ailleurs fait s'interrompre brièvement mardi les prises de bénéfices, et pour nombre d'analystes, le record de 101.70 dollars atteint en avril 1980 (en dollars constants), un an après la révolution iranienne, est accessible. Ce contexte amène les investisseurs à se poser quelques questions.

Quelles sont les raisons de la flambée du pétrole? Peut-elle se prolonger ?

Elles sont en partie structurelles. « Les anticipations du marché portent sur une offre légèrement excédentaire par rapport à la demande » constate Moncef Kaabi, responsable des matières chez Ixis CIB. Pendant que la demande progresse, soutenue par les besoins des pays émergents, l'offre de l'OPEP apparaît restreinte. « L'OPEP mène une politique de revenu plutôt qu'une politique de gain de parts de marché » explique l'économiste.

Dans un marché tout juste équilibré, ce sont les anticipations de déséquilibre, avec une demande qui excéderait l'offre, qui font donc progresser les cours. C'est aussi l'avis de Frédéric Rozier, de chez Meeschaert. « Le marché est très tendu, l'excédent de production de pétrole est d'à peine 500 000 barils à 1 Million, l'équilibre est très fragile », note l'analyste.

Les membres de l'OPEP agissent en effet de façon à éviter une relance à contresens comme lors de la crise asiatique. Ils ne cèdent pas aux pressions de ceux qui souhaitent une hausse de la production au moment où il faudrait peut être la ralentir, compte tenu des craintes de récession aux Etats-Unis. Ces dernières ont en effet augmenté avec la publication des dernières statistiques économiques américaine et des conclusions du livre beige de la Fed.

Enfin, les fondamentaux du marché sont également fragilisés par la saturation des raffineries et du système logistique pétrolier aux Etats-Unis.

Quel est le rôle joué par les tensions géopolitiques ? A combien s'élève la prime de risque ?

Moncef Kaabi évalue la prime de risque « à environ 18 dollars actuellement » et considère que les niveaux de cours reflètent l'accumulation des problèmes géopolitiques, climatiques et exceptionnels de toutes sortes. Mais il ne faut pas oublier non plus selon lui, le rôle de la spéculation. « Les arbitragiste sont revenus sur le marché du pétrole en raison de la crise du subprime, et n'en repartiront que lorsqu'elle sera achevée. » Frédéric Rozier estime pour sa part que le problème du Kurdistan est majeur, même si les Etats-Unis font pression pour empêcher la Turquie d'intervenir militairement.

Jusqu'où le prix du baril peut-il monter ?

Frédéric Rozier voit deux scénarios possibles : « Soit la croissance mondiale se maintient, et il est probable que le baril franchira la barre des 100 $, d'autant plus facilement que l'hiver sera rigoureux. Soit l'économie mondiale entre dans une période de ralentissement prolongé. On assisterait dans ce cas à une véritable détente du baril autour de 65-70 dollars. »

Si l'on envisage la poursuite de la hausse, quelles valeurs faut-il acheter pour profiter de la thématique du pétrole cher ?

Lorsque le pétrole monte, beaucoup d'investisseurs pensent, assez logiquement d'ailleurs, que Total en profite. La corrélation n'est cependant pas parfaite. La stabilité du cours de la major pétrolière depuis deux ans illustre ce paradoxe apparent. « Du fait des accords de partage production, plus le prix du baril augmente et moins la compagnie pétrolière française récupère de barils pour son propre compte », explique Frédéric Rozier.

Pour chercher l'effet de levier, l'analyste de chez Meeschaert préfère les sociétés parapétrolières positionnées sur l'exploration. Le spécialiste des études sismiques « CGG Veritas n'est pas si cher si l'on considère l'importance du potentiel d'exploration du marché ». Autre valeur qui a sa préférence, Bourbon. Pour deux raisons : son positionnement sur le marché de l'offshore et son activité dans le fret. « L'indice baltique du fret est à son plus haut », note Frédéric Rozier. Enfin, l'analyste retient également Vallourec, pour son aspect spéculatif. Le capital éclaté de la société en fait selon lui « une cible facile pour Gazprom ou Arcelor Mittal ». L'analyste juge qu'un objectif de cours de 250 à 260 euros est normal pour ce type de valeur en haut de cycle.

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