PARIS (Reuters) - Total a annoncé un accroissement de ses investissements en promettant de tenir ses objectifs de progression de production après la publication d'un résultat net, part du groupe, en amélioration de 12% à 13,18 milliards d'euros pour l'exercice 2007.
Le quatrième groupe pétrolier mondial a bénéficié d'un environnement plutôt favorable, avec une hausse du prix du brut (+11% pour le Brent à 72,4 dollars le baril) et des marges de raffinage (+12% pour l'indicateur européen TRCV à 32,5 dollars/tonne) malgré une baisse de 8% du dollar contre l'euro à 1,37 en moyenne contre 1,26 en 2006.
Il a indiqué qu'il proposerait un dividende de 2,07 euros par action (+11%). Le résultat net ajusté, qui exclut les éléments non récurrents et les effets de stock, a atteint 12,203 milliards contre 12,585 milliards, soit un recul de 3% mais une hausse de 6% en dollars (16,7 milliards de dollars).
Le résultat opérationnel ajusté des secteurs s'est élevé à 23,956 milliards d'euros (-5% mais +4% en dollars).
Sur le seul quatrième trimestre, le résultat net, part du groupe, a atteint 3,6 milliards contre 2,225 milliards et le résultat net ajusté 3,107 milliards contre 2,737 milliards.
Le profit opérationnel ajusté s'est élevé à 6,701 milliards (contre 5,454 milliards) avec une contribution de 5,838 milliards pour l'amont, 744 millions pour l'aval et 119 millions pour la chimie.
Les neuf analystes financiers interrogés par Reuters attendaient en moyenne un profit net ajusté de 3.051 millions et un résultat opérationnel de 6.381 millions (dont 5.701 millions pour l'amont) sur le quatrième trimestre.
Sur cette période, Total a augmenté sa production de 2,4% à 2,461 millions de barils équivalent pétrole par jour, le démarrage de nouveaux projets compensant les arrêts au Nigeria et de plus faibles volumes dans le cadre d'accords de partage de la production. Sur l'ensemble de l'année, la hausse est de 1,5% alors que le groupe avait prévu 7%. Les principaux concurrents comme Exxon Mobil, BP et Shell s'en sont toutefois moins bien sortis puisqu'ils ont accusé une baisse.
HAUSSE "SIGNIFICATIVE" DE LA PRODUCTION EN 2008
Total, dont la durée de vie des réserves prouvées est de 12 ans (20 ans pour les réserves prouvées et probables), a promis une hausse "significative" de sa production en 2008. Le directeur général exécutif, Christophe de Margerie, n'a pas voulu fournir de chiffre mais a souligné que la croissance serait "supérieure" à celle de 2007. Il a confirmé l'objectif d'une hausse annuelle moyenne de 4% sur la période 2006-2010.
Lors d'une conférence de presse, il a insisté sur la qualité des projets sur lesquels travaille le groupe, en assurant que cela doperait la production au-delà de 2010.
Christophe de Margerie a déclaré qu'il aurait préféré garder 47% du projet Sincor au Venezuela au lieu de réduire sa part à 30% en cédant une partie à la société nationale PDVSA. Mais, a-t-il ajouté, "le Venezuela continue bien entendu à faire partie de l'avenir du développement de Total".
Il a ajouté que son groupe n'avait "pas coupé les ponts" avec l'Iran. En revanche, il s'est montré prudent sur l'Irak en soulignant qu'il n'y avait toujours pas de loi pétrolière et que la sécurité n'y était toujours pas assurée.
Total a insisté sur sa volonté d'augmenter en 2008 ses investissements à 19 milliards de dollars contre 16 milliards.
Christophe de Margerie a expliqué que le groupe avait décidé de réduire les rachats d'action (1,4% du capital racheté en 2007 contre 2,8% en 2006) au profit de l'investissement industriel.
Tout en affirmant qu'il fallait compter sur "les énergies traditionnelles" pour couvrir la demande, il a exprimé l'ambition de miser davantage sur les énergies renouvelables, en particulier le solaire et le nucléaire.
S'il a une nouvelle fois exclu une montée au capital d'Areva, dont Total a environ 1%, il a insisté sur la nécessité de se préparer au développement du nucléaire en s'associant "avec des gens qui connaissent le métier".
Le groupe est ainsi en piste avec Suez pour la construction et la gestion de centrales EPR fournies par Areva dans les Emirats arabes unis.
A la Bourse de Paris, le titre cédait 0,91% à 49,05 euros vers 12h20 alors que le DJ Stoxx Energy reculait de 1,26%
William Emmanuel
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