ROME (Reuters) - Le directeur général de la filiale italienne de Total a été interpellé mardi à Rome, apprend-on de source policière.

Un haut responsable de la police, qui a requis l'anonymat, a précisé que Lionel Levha s'était vu notifier un mandat d'arrêt délivré par le parquet de la région de la Basilicate, dans le sud du pays.

A Paris, une porte-parole de Total a cependant déclaré que Levha "n'est pas arrêté, il est interrogé dans le cadre de la procédure".

Elle a reconnu qu'une enquête était en cours, faisant suite à une demande d'"informations concernant des contrats sur certains travaux" de la part du procureur de Potenza. A sa demande, la police a perquisitionné les locaux de Total en Italie et interrogé certains membres du personnel de la filiale, a-t-elle ajouté.

L'agence de presse Ansa rapporte de son côté que l'arrestation est liée à une enquête sur des soupçons de corruption lors de l'attribution de contrats de forage dans la région, dont Potenza est le chef-lieu.

Un porte-parole de Total Italie a déclaré ne pas être en mesure de confirmer l'arrestation. "La police est là (...) Une enquête est en cours et nous attendons d'en savoir plus sur ses implications", a-t-il dit.

Le responsable de la police a ajouté qu'un entrepreneur du bâtiment faisait également l'objet d'un mandat d'amener mardi, dans le cadre de la même enquête.

L'enquête concerne aussi un parlementaire de centre-gauche, Salvatore Margiotta, qui s'est démis de toutes ses responsabilités politiques après que le parquet a demandé au parlement l'autorisation de l'assigner à résidence.

En Italie, les interpellations surviennent souvent tôt dans la procédure d'enquête et ne débouchent pas forcément sur des inculpations.

Silvia Aloisi, version française Marc Angrand

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