(BFM Bourse) - Comme on pouvait s’y attendre, compte tenu du parcours chaotique du dossier Eurotunnel, la réunion qui s’est tenue hier soir entre l’Arco, les créanciers du Comité Ad Hoc et la direction est restée stérile. Le délai de renégociation de la dette prend pourtant fin ce soir, et chaque partie campant fermement sur ses positions, il parait difficile qu’elles trouvent un accord dans la journée…
Anticipant sans grande difficulté cette situation, Jacques Gounon, PDG du groupe, a pris les devants en entamant hier matin les démarches préliminaires pour placer l’entreprise sous le nouveau régime de la loi sur la sauvegarde des entreprises, un dispositif proche de la faillite.
Concrètement, si les parties ne parviennent pas à une issue d’ici ce soir, le risque est de voir la procédure de substitution être exercée par les créanciers prioritaires. Cette mesure permettrait aux créanciers de se substituer aux actionnaires, et donc de rembourser leur investissement en prenant le contrôle de la société.
Parallèlement aux négociations, Jean Pierre Mattei, président de l’Arco, doit rencontrer aujourd’hui le président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale, Patrick Ollier, pour "discuter de la situation".
Le calvaire que les actionnaires d’Eurotunnel endurent depuis 1987 pourrait donc prendre bientôt fin, avec une issue tout aussi dramatique que le parcours boursier du titre.
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