(BFM Bourse) - La banque sino-britannique a récemment mis en valeur ses idées préférées en Bourse pour faire face à un contexte terne sur le marché européen. Sur les quelques 27 actions du Vieux Continent qu'elle recommande d'acheter, cinq sont françaises, dont Biomérieux et Alstom.
L'horizon pour les actions européennes s'avère encore bien nuageux. C'est tout du moins le constat effectué par HSBC la semaine dernière.
"Les perspectives de croissance des bénéfices par action pour l'Europe sont comparativement faibles et le ratio des révisions à la hausse par rapport aux révisions à la baisse reste négatif mais se modère. Les entreprises brossent un tableau mitigé des perspectives", a souligné dans un rapport la banque sino-britannique.
Dans ce contexte assez terne, quelles actions privilégier ? HSBC a choisi de mettre en lumière ses "meilleures idées" avec notamment 27 actions que la banque conseille d'acheter. Autrement dit, ces titres constituent, en quelque sorte, les valeurs préférées de l'établissement en Europe.
La liste complète figure au bas de cet article. En ce qui concerne la place parisienne, HSBC a retenu cinq actions dans des secteurs assez diverses.
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Crédit Agricole SA bien positionné dans le contexte de baisses des taux
Du côté des banques, l'établissement a jeté son dévolu sur Crédit Agricole SA. Nous avions déjà consacré un article complet à l'argumentaire de HSBC.
Pour résumer, l'établissement considère que le véhicule coté du groupe Crédit Agricole possède la structure adéquate pour naviguer dans un environnement de baisses de taux. Ce alors que la Réserve fédérale américaine comme la Banque centrale européenne ont entamé leur cycle de réduction des taux directeurs.
Plus spécifiquement, HSBC estime que les métiers de collecte d'actifs ("asset gatherings") de Crédit Agricole SA seront davantage valorisés par le marché. Avec les baisses de taux, l'attention des investisseurs devrait se réorienter vers les revenus à commission (comme la gestion d'actifs de Crédit Agricole SA, donc) au détriment de ceux basés sur les taux d'intérêt .
Du côté de la santé, deux actions possèdent les faveurs de la banque. Tout d'abord , Biomérieux, le spécialiste du diagnostic in vitro. HSBC estime que la base installée d'instruments du groupe chez ses clients procure un avantage compétitif significatif au groupe.
Pour permettre les analyses médicales, ces instruments sont associés à des réactifs vendus par la société, qui représentent 80% de son chiffre d'affaires. Ce qui fournit à la société, une base de revenus récurrents, avec les ventes régulières de ces réactifs. Et crée une barrière à l'entrée. "La base installée d'équipements de diagnostic in vitro, ou DIV, associée à des réactifs de test, crée un modèle d'entreprise à la fois rasoir et lames de rasoir digne de la douve", expliquait d'ailleurs récemment Morningstar.
Vers un rebond de Sartorius Stedim?
Toujours dans la santé, HSBC a sélectionné Sartorius Stedim Biotech, ex-valeur star de la pandémie. Le spécialiste des technologies clef pour la fabrication de vaccins et de médicaments a constitué une source récurrente de déceptions, ces derniers trimestres. Cela a encore été le cas en juillet, lorsque la société a abaissé ses objectifs pour 2024, citant les déstockages de ses clients et leur réticence à investir.
"Alors que la déception du marché face à plusieurs faux espoirs (…) soulève à juste titre des questions sur la forme de la reprise, nous pensons que la société est bien placée pour exploiter les futurs moteurs de croissance à mesure que les effets de déstockage s'atténuent et que le financement des groupes de biotechnologies (les clients du groupe, NDLR) se rétablit", développe HSBC. De plus, les perspectives de croissance structurelle de l'entreprise "dans un environnement de taux bas pourrait attirer des multiples plus élevés", ajoute la banque.
Du côté de l'industrie, HSBC a sélectionné l'équipementier ferroviaire Alstom, qui a récemment remis d'équerre son bilan avec notamment une augmentation de capital de 1 milliard d'euros. La banque estime que l'attention des investisseurs va se recentrer sur l'exécution de sa stratégie et l'atteinte de ses objectifs.
La société compte dégager une marge d'exploitation ajustée comprise entre 8% et 10% à l'horizon de son exercice clos en 2025-2026, après 5,7% sur son dernier exercice (et 6,5% prévu sur l'exercice en cours). La société pourra compter sur l'exécution progressive de son carnet de commandes, les nouveaux contrats étant mieux margés que les plus anciens.
"En outre, nous pensons que le mix d'activité (la répartition des ventes vers des produits plus rentables, NDLR) devrait soutenir le groupe avec de bonnes perspectives de croissance et de rentabilité dans la signalisation et les services, et que les services en particulier restent un pilier essentiel pour l'entreprise à l'avenir", anticipe la banque.
Dernier groupe français dans la sélection de HSBC, le spécialiste de la relation client externalisée Teleperformance, qui souffre depuis un an et demi des craintes d'un bouleversement de son modèle économique par l'essor de l'intelligence artificielle (IA) générative.
S'il sera difficile pour la société d'apaiser totalement ces craintes, la valorisation de Teleperformance, à environ 7 fois les bénéfices attendues pour 2025, s'avère trop basse aux yeux de HSBC. Notamment au regard d'une croissance attendue par la banque entre 4% à 5% par an.
L'établissement table ainsi sur un "rerating", c'est-à-dire une réappréciation des multiples boursiers de la société. La banque juge, premièrement, que les objectifs 2024 de la direction semble "prudents", ce qui pourrait amener l'entreprise à relever ses perspectives.
Ensuite, les craintes du marché liées au développement de l'IA sont exagérées, estime HSBC alors que le groupe devrait au contraire renforcer son offre et sa compétitivité grâce à l'IA. Dernier point: la génération de trésorerie de Teleperformance demeure élevée ce qui devrait permettre à la société de soigner le retour à l'actionnaire, de se désendetter, ou encore d'envisager des opérations de croissance externe, liste la banque.
Les 27 sociétés européennes recommandées par HSBC
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