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STELLANTIS

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Stellantis : Malgré sa perte nette de 2,3 milliards d'euros, Stellantis recule faiblement en Bourse (le marché s'attendait à cette mauvaise nouvelle)

lundi 21 juillet 2025 à 10h50
Stellantis recule en Bourse

(BFM Bourse) - Le groupe au losange a publié ses résultats préliminaires et a annoncé ce lundi 21 juillet une perte de 2,3 milliards d'euros au titre du premier semestre. Le marché relativise cette nouvelle déconvenue, la société avait suspendu ses objectifs 2025 en avril dernier.

Entre les incertitudes sur la demande, un potentiel regain de concurrence, les vents contraires ne manquent pas pour le secteur automobile qui est clairement dans le dur. Même Renault qui était cité comme un exemple de résilience à tout épreuve, a lui aussi été contraint de sabrer ses objectifs pour l'année en cours, la semaine passée, citant des volumes plus faibles qu'attendu, notamment sur la fin du mois de juin.

À la Bourse de Paris, cette mauvaise surprise avait logiquement sanctionnée alors la société avait encore confirmé ses perspectives au début du mois de juillet. L'action du groupe au losange s'était alors effondrée de 18,47%, ce qui marque sa pire séance depuis le 12 mars 2020 (-21,9%).

Des comptes dans le rouge

Stellantis, l'autre constructeur automobile coté à la Bourse de Paris, annonce aussi des résultats dégradés lors d'une présentation de ses chiffres préliminaires du premier semestre 2025.

Sur les six premiers mois de l'exercice 2025, la société a annoncé ce lundi 21 juillet s'attendre à une perte nette de 2,3 milliards d'euros, contre un bénéfice de 5,65 milliards d'euros un an plus tôt.

Le groupe met en avant plusieurs facteurs qui ont pesé sur les comptes du groupe automobile. Stellantis cite le "stade encore préliminaire des mesures prises pour améliorer les performances et la rentabilité", des coûts de "productions plus élevés" et "les premiers effets des nouveaux tarifs douaniers américains".

Cette perte inclut un montant de 3,3 milliards d’euros de charges nettes avant impôts sur la période, en raison principalement des coûts d’annulation de programmes et aux dépréciations de plateformes. Stellantis évoque aussi des coûts liés aux restructurations et des frais issue de la récente CAFE sur les seuils d'émissions de CO2 qui ont été drastiquement abaissés pour les constructeurs automobiles.

De plus, la société a indiqué prévoir un flux de trésorerie libre industriel négatif, à -3 milliards d'euros et son cash-flow des activités poursuivies de -2,3 milliards d'euros.

Le résultat opérationnel (EBIT) ajusté est attendu à 0,5 million d'euros pour un chiffre d'affaires estimé par Stellantis à 74,3 milliards sur les six premiers mois de l'année, soit une baisse de 12,3% sur un an.

Ces chiffres préliminaires pour le premier semestre se sont révélés inférieurs aux attentes, pointe Oddo BHF. Les revenus sont inférieurs de 1% au consensus cité par Oddo BHF qui tablait aussi sur un EBIT ajusté de 2,1 milliards d'euros et une consommation de trésorerie liée aux activités industrielles moins importante qu'annoncée par la société (-1,1 milliard d'euros).

Les droits de douane en toile de fond

Au deuxième trimestre, Stellantis prévoit une baisse de 6% en glissement annuel de ses facturations consolidées mondiales à 1,4 million d'unités. Les “facturations” décrivent le volume de véhicules livrés aux concessionnaires, aux distributeurs ou directement par l’entreprise aux clients de détail et de flotte, ce qui entraîne la comptabilisation du chiffre d’affaires, rappelle Stellantis.

La société explique que ce repli reflète les arrêts temporaires de production pratiqués au début du trimestre en réponse aux nouveaux tarifs douaniers en Amérique du Nord, où les facturations ont chuté de 25% au deuxième trimestre.

En Europe, les facturations du groupe (-6%) ont été pénalisées par "des effets atténués mais toujours négatifs" de la transition de son offre produit dans la région, "où plusieurs modèles importants sont soit en phase de montée en cadence après leurs lancements récents, soit dans la perspective d’un lancement dans la seconde moitié de 2025". Ces facturations s'avèrent "globalement conformes" aux attentes d'Oddo BHF.

À la Bourse de Paris, Stellantis recule sans pour autant s'effondrer. L'action du groupe automobile contient son repli à 1,3% ce lundi, le marché ayant des attentes plus que modérées sur Stellantis qui avait déjà prévenu quelques mois auparavant, que l'année 2025 serait encore difficile.

En avril, Stellantis avait en effet mis en sommeil ses objectifs pour 2025, en raison des "incertitudes liées aux tarifs douaniers".

Le groupe n'a formulé aucune prévision chiffrée pour l'exercice en cours qui mise surtout sur le second semestre pour tenir ses objectifs et redresser la barre. La société compte s'appuyer sur des nouveaux lancements (segment C en Europe, les nouveautés chez Jeep) pour reconquérir des parts de marché, relancer ses volumes, améliorer le taux d'utilisation de ses usines et générer un flux de trésorerie positif, au second semestre.

"Évidemment, une publication faible était largement attendue à la fois sur le développement négatif des volumes au niveau absolu, régional et du mix produits et sur le nouveau PDG prêt à faire 'un peu de cuisine' (conduisant à de nouvelles provisions, restructuration)", expliquent les analystes d'Oddo BHF qui maintiennent leur opinion à neutre et leur objectif de cours à 9 euros sur Stellantis.

Le bureau d'études justifie son opinion prudente par une "faible dynamique bénéficiaire à court terme, mais aussi sur le fait que le rebond prendra du temps à se matérialiser et reste trop incertain aujourd'hui (pas de lancements majeurs aux Etats-Unis avant fin du quatrième trimestre /2026, vents contraires tarifaires, dynamique difficile de l'Union Européenne, y compris dans les véhicules utilitaires légers/BEV, etc.), mettant les rendements des actionnaires encore plus à risque (avec un free cash flow probablement à l'équilibre cette année au mieux ...)".

Sous la houlette d'Antonio Filosa qui a pris ses fonctions de directeur général fin juin, le nouvel état-major a en tout cas fort à faire pour reconquérir un marché qui a pris Stellantis en grippe. L'action plonge de 37,4% depuis le début de l'année et de 57,4% sur un an. Le titre perd même plus de 70% par rapport à ses plus hauts atteints en mars 2024 à 27,345 euros.

Le groupe publiera ses résultats semestriels définitifs le 29 juillet.

Sabrina Sadgui - ©2025 BFM Bourse
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