(BFM Bourse) - Nicolas Sarkozy, a tenu hier un discours sur le thème de la mobilisation pour le financement de l'économie.

A cette occasion, sans nommer qui ce soit, le Président de la République, a laissé entendre qu'il approuvait les récentes démissions du président de la CNCE (Caisse nationale des caisses d'épargne), Charles Milhaud, et de son numéro deux, Nicolas Mérindol, intervenues suite à la découverte d'une perte de trading de plus de 700 millions d'euros subie par l'Ecureuil.

Un épisode qui rappele l'affaire Kerviel, mais celle-ci n'avait pas débouché sur le départ de Daniel Bouton, alors PDG de la Société Générale. Ce dernier, à la tête de la banque depuis 1997, a pris du recul au poste de président du conseil d'administration le 12 mai dernier, laissant la direction générale à Frédéric Oudéa. Un épilogue avec lequel le chef de l'Etat n'a jamais vraiment caché son désaccord. A l'époque, il n'avait pas hésité à dire qu'une telle crise "ne peut pas rester sans conséquences s'agissant des responsabilités", y compris au plus haut niveau.

Le Président de la République a tenu hier le même discours: "Je redis ce que j'avais dit à l'époque, lorsqu'il y a une faute dans un établissement bancaire, c'est au sommet que la responsabilité doit être assumée, pas à la base. Parce que quand il y a un une victoire dans un établissement bancaire c'est au sommet que les bonus sont les plus grands", a déclaré jeudi Nicolas Sarkozy.

"Les décisions qui ont été prises récemment dans un établissement qui a eu des problèmes je les soutiens et je les approuve [...] et j'ai regretté que lorsqu'il y a eu un grand sinistre dans une grande banque de France, on n'a pas pris la même décision aussi claire. Quand on refuse de prendre une décision de responsabilité au moment où elle doit être prise, c'est l'ensemble du système qui, après, doit en rendre des comptes devant les Français", a souligné le chef de l'Etat.