(BFM Bourse) - Tombée fin décembre à des plus bas historiques (point bas à 6,13 euros le 27 décembre), l'action Showroomprivé a rebondi vendredi dans des proportions spectaculaires.

Très entouré depuis les premiers échanges, le titre a terminé quasiment au plus haut du jour, à 11,30 euros, en très forte hausse de +65,45%, dans des volumes records, les deuxièmes plus élevés jamais observés Showroomprivé (après ceux de l'introduction en bourse le 30 octobre 2015) avec 2,35 millions de titres échangés, soit 6,8% du capital de la société.

Une envolée qui intervient après que Carrefour a annoncé jeudi soir un partenariat stratégique avec Showroomprivé et le rachat de la participation de 17% de Conforama (filiale du groupe Steinhoff) dans le capital du numéro 2 européen de la vente privée en ligne.

Carrefour va racheter hors marché le bloc d'actions détenues par Conforama au prix unitaire de 13,5 euros, pour un montant total d'environ 79 millions d'euros.

C'est beaucoup moins que les 157,4 millions d'euros que Conforama avait déboursés en mai dernier pour la même participation lors de l'annonce de son partenariat avec Showroomprivé, alors que les nombreux avertissements sur résultats lancés l'an dernier par la société ont fait plonger son cours de Bourse.

Ce sont les difficultés du groupe sud-africain Steinhoff, maison-mère de Conforama, qui recherchait 200 millions d'euros à court terme pour assurer le financement de plusieurs de ses filiales, qui ont conduit à cette substitution d'actionnaires.

Les dirigeants de Showroomprivé attendent de nombreuses retombées positives de ce nouveau partenariat. "Avec Carrefour, on s'inscrit dans une logique gagnante gagnante, le but est de gagner ensemble de la valeur en créant des synergies et des partenariats forts", a déclaré vendredi matin Thierry Petit, le fondateur de Showroomprivé sur l'antenne de BFM Business qui intervenait dans l'émission Good Morning Business.

Par rapport au précédent accord avec Conforama, le partenariat avec Carrefour est "beaucoup plus ambitieux, cela touche beaucoup plus de catégories [de produits] [...] notamment le non alimentaire [...] : la puériculture, le jouet, la déco, l'animalerie, la parapharmacie, la beauté...", a souligné le dirigeant.