(BFM Bourse) - Le groupe industriel suisse spécialisé dans technologies d'automatisation et d'électrification a annoncé des commandes en repli au deuxième trimestre, ce qui explique la baisse des groupes spécialisés dans les équipements électriques à Paris.
La saison des résultats semestriels commence ce jeudi pour les grands groupes cotés à Paris, avec Publics qui a ravi les marchés après avoir relevé sa prévision de croissance organique pour 2024.
En Suisse, ce sont les groupes du luxe Swatch et Richemont qui ont ouvert le bal en début de semaine, avec plus ou moins de réussite. Et ce jeudi, c'est le groupe industriel spécialisé dans technologies d'automatisation et d'électrification ABB qui a rendu des comptes aux investisseurs.
La cinquième capitalisation de la Bourse de Zurich n'a pas convaincu les investisseurs en dépit d'une copie de qualité... au premier abord.
Une marge opérationnelle historique
Entre avril et fin juin, l'activité d'ABB a progressé de 1%, à 8,2 milliards de dollars, quand le résultat d'exploitation trimestriel a progressé de 10% par rapport à l'année précédente pour atteindre 1,564 millions de dollars. La marge correspondante a augmenté de 150 points de base (ou 1,5 point de pourcentage) sur un an pour atteindre un nouveau record historique de 19%.
Un peu plus bas dans les comptes, le bénéfice net du groupe suisse a bondi de 21%, à 1,09 milliard de dollars, dépassant légèrement les prévisions des analystes qui tablaient sur 1 milliard d'euros de profits trimestriels.
Concernant ses perspectives, ABB prévoit une croissance plus élevée du chiffre d'affaires en données comparables, et une marge d'exploitation (EBITA) d'environ 18,5 %, ou légèrement inférieure.
Pour l'ensemble de l'année 2024, le groupe anticipe un ratio positif des nouvelles commandes sur chiffre d'affaires, une croissance du chiffre d'affaires comparable d'environ 5 % et une marge d'EBITA opérationnel d'environ 18 %
Légère chute de tension des valeurs électriques à Paris
Mais un élément de la publication envoie un signal négatif pour la marche des affaires d'ABB. Le groupe industriel a dévoilé des commandes en repli de 3% au deuxième trimestre à 8,4 milliards de dollars. Ce qui s'avère aussi inférieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 8,7 milliards de dollars de commandes trimestrielles.
Le niveau de commandes est un excellent baromètre pour anticiper les ventes à venir pour ABB. Dans le détail, le groupe a été confronté à une demande plus faible en Chine qui représente environ 15% des revenus d'ABB, avec des commandes qui ont chuté de 11% dans le pays, quand elles ont baissé de 6% dans la région Amériques.
A la Bourse de Zurich, le titre ABB accuse le coup et trébuche de 5,8% à 48,20 francs suisses ce jeudi. Il emporte avec lui l'action Schneider Electric qui cède encore 1,6%, après avoir perdu jusqu'à 4,7% en début de séance.
Le groupe français qui doit publier ses résultats semestriels le mercredi 31 juillet, pâtit d'une lecture croisée négative de la publication dévoilée ce jeudi par ABB.
Les autres valeurs du secteur ne sont pas épargnées pour autant. Legrand qui avait perdu 2,6% en début de séance, évolue en léger repli quand Nexans redonne encore 1,9% et affiche la plus forte baisse du SBF 120, vers 11h30.
Recevez toutes les infos sur SCHNEIDER ELECTRIC en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email