Connexion
Mot de passe oublié Pas encore de compte ?

SCHNEIDER ELECTRIC

SU - FR0000121972 SRD PEA PEA-PME
258.750 € +2.01 % Temps réel Euronext Paris

Schneider electric : Amélioration des marges, partenariat avec Nvidia, rachats d'actions... Schneider Electric peut renverser la vapeur en Bourse, selon Morgan Stanley

Aujourd'hui à 14:56
Schneider Electric monte en Bourse

(BFM Bourse) - La banque américaine a relevé à "surpondérer" son conseil sur l'action, équivalent d'acheter dans sa terminologie, ce lundi, jugeant que sa marge opérationnelle ajustée va grimper dans les deux prochaines années.

Si Schneider Electric reste "seulement" la sixième plus importante capitalisation de la Bourse de Paris, le spécialiste des équipements électriques demeure la valeur qui exerce la plus forte influence sur le CAC 40.

Dans la dernière fiche technique publiée par Euronext fin juillet, le groupe était en effet la plus importante pondération dans le calcul de l'indice, avec 7,78%, devant LVMH (6,66%).

Malgré son poids, le groupe reste à la traîne en Bourse cette année. Depuis le 1er janvier, l'action Schneider Electric s'adjuge 6,5% soit nettement moins que le CAC 40 (+11,25%) et surtout beaucoup moins que ses comparables, comme Legrand (+58%), l'allemand Siemens (+30%) ou le suisse ABB (+21,21%).

>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading

Cette sous-performance a de quoi intriguer dans la mesure où Schneider est plus exposé que ses rivaux aux data centers et donc par ricochet à la thématique porteuse de l'intelligence artificielle (IA) en Bourse, via ses nombreux articles pour les centres de données (armoires racks, systèmes de refroidissements, onduleurs…).

Dans une note publiée ce lundi, Morgan Stanley estime que Schneider Electric a pâti d'un manque "de dynamique en matière de résultats". Autrement dit, les performances financières de la société n'ont pas poussé plus haut le consensus (la prévision moyenne des analystes).

Des résultats moins convaincants que ses pairs

"Depuis que nous avons commencé à couvrir cette société il y a 18 mois, le consensus pour l'Ebitda (le résultat opérationnel ajusté, NDLR) 2026 de Schneider, fixé à 8,25 milliards d'euros, reste inchangé. Le titre n'a fait l'objet d'aucune révision à la hausse du consensus", explique la banque.

Les résultats du premier semestre 2025 n'ont pas forcément aidé. Deutsche Bank notait alors que la marge d'Ebitda de la société (18,2%) avait tout juste atteint des attentes qui avaient auparavant été abaissées, traduisant un repli de 0,1 point de pourcentage sur un an. La banque allemande estimait que la prévision annuelle de marge (une progression de 0,5 à 0,8 point de pourcentage) était désormais "difficile à atteindre".

"La publication des ventes du groupe, en ligne avec les attentes, semble quelque peu terne par rapport aux résultats plus solides rapportés par Legrand, ABB et Vertiv, ce qui suggère que le groupe ne surpasse plus les autres acteurs de l'électrification", tranchait Deutsche Bank.

Par ailleurs, le groupe a aussi pu gripper les investisseurs en rachetant à Temasek les quelque 35% du capital qu'il ne détenait pas au sein de sa filiale indienne Schneider Electric India Private Limited pour 5,5 milliards d'euros, un montant jugé cher par les analystes.

Toutefois, Morgan Stanley pense que Schneider Electric va renverser la vapeur. L'établissement a relevé ce lundi son conseil de "pondération en ligne" à "surpondérer", ce qui revient à passer de "neutre" à "acheter" dans sa terminologie. La banque a aussi rehaussé son objectif de cours à 280 euros contre 240 euros, ce qui accorde un potentiel de hausse à l'action de plus de 10% au cours de clôture de vendredi (253,64 euros).

À la Bourse de Paris, Schneider Electric est un peu porté par ce relèvement de recommandation et s'adjuge 1,8% ce lundi, signant la deuxième plus forte hausse du CAC 40 en début d'après-midi.

Le pricing power n'a pas disparu

Morgan Stanley pense que le consensus (et donc les analystes) sous-estime la capacité de la société à augmenter sa rentabilité dans les deux prochaines années.

Or selon la banque américaine, l'expansion des marges de Schneider Electric prend une place de plus en plus prépondérante dans l'"equity story" (la thèse d'investissement en Bourse) du groupe.

Après les résultats du premier semestre, les investisseurs ont pu débattre de l'absence de hausses de prix, discutant ainsi du "pricing power" de la société. Mais Morgan Stanley fait valoir que ce pouvoir de fixation des prix n'a pas disparu. Selon elle, le "pricing" devrait ainsi accélérer au second semestre 2025.

L'établissement base ses dires sur l'évolution des prix des appareils électriques et électroniques aux États-Unis dans l'indice des prix à la production. Historiquement, les prix de Schneider sont très corrélés à ceux de ces catégories d'équipements.

La banque s'attend par ailleurs à ce que Schneider relance les mesures d'efficacité de productivité pour qu'elles remontent au-dessus de la barre des 1% de ventes dès 2026. Ce qui passera, selon Morgan Stanley, par des économies sur les achats (en optimisant la chaîne logistique) ou encore sur l'empreinte industrielle.

Entre 2021 et 2024, ces mesures sont passées sous ce seuil car la société a dû investir pour répondre à la forte hausse de son activité.

L'établissement pense que le directeur général, Oliver Blum, présentera une stratégie qui se recentrera sur les lignes de coût, lors de la journée dédiée aux investisseurs, le 11 décembre prochain.

Morgan Stanley cite également deux autres sources potentielles d'amélioration des marges: le retour à la croissance en 2026 des activités liées au bâtiment et à l'automatisation ainsi que la fin de l'impact (négatif) de la migration de sa filiale de logiciels Aveva vers un modèle par abonnement en 2027.

In fine, la banque table sur une marge opérationnelle ajustée de 20,5% pour Schneider en 2027 contre 19,9% pour le consensus.

Au-delà de l'amélioration des marges, Morgan Stanley souligne aussi la croissance affichée par l'entreprise, qu'elle voit atteindre 8,9% en 2025 (en données comparables) et 8,7% en 2026.

La banque apprécie le partenariat que le groupe a noué avec Nvidia, et estime que sa division "data center" affichera une progression de ses revenus de 20% en 2026 en données comparables et de 15% en 2027.

Par ailleurs, la société dispose d'un portefeuille de produits complets et n'a ainsi pas besoin de procéder à de larges acquisitions. Ce qui, selon Morgan Stanley, devrait lui laisser suffisamment de capital disponible pour relancer des rachats d'actions en 2027. La banque retient un programme de rachats de titres de 2 milliards d'euros pour cette année ainsi que pour l'année suivante.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
Vous suivez cette action ?

Recevez toutes les infos sur SCHNEIDER ELECTRIC en temps réel :

Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse


Par email

Forum suspendu temporairement
Portefeuille Trading
+334.80 % vs +65.74 % pour le CAC 40
Performance depuis le 28 mai 2008

Newsletter bfm bourse

Recevez gratuitement chaque matin la valeur du jour