(BFM Bourse) - La société spécialisée dans la distribution et le stockage de produits liquides énergétiques bondit en Bourse sur des informations de presse évoquant un potentiel intérêt du fonds CVC mais aussi du négociant en pétrole suisse Trafigura Group pour un rachat de Rubis.
Rubis commence la semaine sur les chapeaux de roue. La société spécialisée dans la distribution et le stockage de produits liquides énergétiques bondit encore de 6,7% à la Bourse de Paris, vers 10h40.
Ce sursaut est à mettre au crédit d'un article publié par Bloomberg vendredi 12 septembre, qui rapporte que plusieurs sociétés auraient manifesté des marques d’intérêt pour Rubis.
Les prétendants en question sont le fonds d'investissement CVC et le géant du négoce de matières premières suisse Trafigura, qui étudieraient chacun de leur côté, un rachat de la société spécialisée dans la distribution et le stockage de produits liquides indiquent des sources proches du dossier à Bloomberg.
Ces mêmes sources ont aussi ajouté à l'agence que les délibérations sont en cours et les entreprises pourraient décider de ne conclure aucun accord.
Contacté par BFM Bourse, un porte-parole de Rubis n'était pas disponible dans l'immédiat. Interrogés par Bloomberg, CVC et Trafigura ont refusé de commenter ces informations.
Une fronde actionnariale
Ces informations émergent alors que l'action a perdu près de la moitié de sa valeur depuis son plus haut historique de 57,836 euros atteint en mai 2018. Cette faiblesse du cours pouvait inspirer une éventuelle opération. En novembre 2024, l'agence indiquait déjà que Rubis explorait plusieurs pistes en vue d'une vente.
Bloomberg rappelle aussi que le distributeur d'énergies a subi la pression de ses deux principaux actionnaires à savoir l'entrepreneur français Patrick Molis, qui s'est renforcé au capital au printemps dernier, et l'homme d'affaires canadien Ronald Sämann, qui détient 6% du capital du groupe, selon les informations disponibles sur le site internet de Rubis.
La famille Molis et l'homme d'affaires canadien Ronald Sämann ont souhaité que la société modifie sa gouvernance, un sujet qui a cristallisé les tensions entre Rubis et ses actionnaires. Puis à l'occasion de la publication de ses comptes 2024 en mars 2025, Rubis avait fait part de changements à sa gouvernance dans le cadre du processus de succession de ses fondateurs. Par contre, le statut de commandite de la société, perçu comme une forteresse face aux risques de prises de contrôle externe, n'a pas vocation à être modifié.
L'autre axe de crispation concernait les investissements de Rubis dans l'énergie solaire. En 2024, Ronald Sämann avait vertement critiqué l’essor dans les énergies renouvelables à travers "l’acquisition de Photosol, à un niveau de valorisation élevé et une rentabilité très faible", réalisée en 2021, rappelaient nos collègues de BFM Business en mai 2024.
Un titre qu reprend 30% depuis 2025
Depuis le début de l'année, le titre Rubis a repris de l'allant et gagne plus de 30%. Le groupe a enchaîné les bonnes publications cette année, et le dossier a été soutenu en Bourse par les divers renforcements au capital de la famille Molis et de Vincent Bolloré, deux actionnaires au profil activiste.
Le groupe a aussi confirmé mardi 9 septembre ses ambitions annuelles après une hausse de 26% de son résultat net au premier semestre. Pour 2025, le résultat brut d’exploitation de Rubis devrait se situer entre 710 et 760 millions d'euros, "en supposant un impact stable de l'hyperinflation par rapport à 2024". Cet objectif traduit une progression de 2% sur un an de cet indicateur sur la base d'un milieu de fourchette de 735 millions d'euros.
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