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Renault : Pourquoi le départ du directeur général de Nissan soutient l'action Renault

mardi 11 mars 2025 à 15h24
L'action Renault monte

(BFM Bourse) - Le constructeur japonais et allié de Renault a annoncé le départ de son directeur général, Makoto Uchida, remplacé par Ivan Espinosa. Ce changement pourrait relancer les discussions de fusion avec Honda. Et potentiellement rouvrir une porte de sortie pour Renault au niveau de sa participation dans Nissan.

L'histoire de Nissan s'écrira désormais sans Makoto Uchida. Le directeur général du groupe japonais avait été l'un des acteurs clef du réchauffement des relations entre le constructeur nippon et son allié français Renault, après l'affaire de Ghosn.

Mais depuis sa nomination, Makoto Uchida n'a pas réussi à remettre d'aplomb le groupe de Yokohama. Au troisième trimestre de l'exercice 2024-2025, la marge opérationnelle de Nissan est tombée à 0,7% contre 5,2% un an plus tôt. En novembre, la société a annoncé vouloir supprimer 9.000 postes dans le monde.

Le titre Nissan demeure en baisse de 32% par rapport à son niveau d'octobre 2019, lors de la désignation de Makoto Uchida à la tête de Nissan. Sur la même période, Renault affiche également une baisse mais bien moins prononcée (-5%).

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Vendre plus d'actions Nissan

Sans trop de suspense – l'information avait été ébruitée par plusieurs médias – Nissan a annoncé à l'issue d'un conseil d'administration que Makoto Uchida allait quitter l'entreprise au 1er avril prochain. Le dirigeant japonais sera remplacé par Ivan Espinosa, actuel directeur de la planification de l'entreprise.

Dans la foulée de cette annonce, l'action Renault a grimpé, prenant jusqu'à 2,2% avant que cette progression se tasse. Le titre recule de 0,1% vers 15h30 mais résiste à la baisse prononcée du CAC 40 (-1,2%).

"Le départ d'Uchida était une condition posée par Honda pour relancer les discussions d'une fusion. Il est parti. Donc la porte vers de nouvelles négociations est entrouverte. Ce qui rouvrirait aussi une porte de sortie pour Renault au niveau de sa participation dans Nissan", décrypte un analyste.

Renault a, depuis la fin 2023, commencé à réduire sa participation dans Nissan, qui est passée de 43,4% environ à 35,71% actuellement, en comptant les quelques 18,7% logés dans une fiducie et destinés à être cédés. Ce qui a permis au groupe de dégager 1,62 milliard d'euros de flux de trésorerie, en cumulé.

Les marchés et les analystes ont apprécié la décision du groupe de se délester de ces titres pour réallouer ces fonds vers d'autres priorités.

Mais deux problèmes se sont posés. D'abord l'action Nissan a chuté à un niveau extrêmement bas. Ensuite et surtout, à chaque fois que Renault a cédé des actions, c'est à Nissan directement que le groupe français les a vendues. Or, au vu de la situation financière très tendue du groupe de Yokohama, de nouveaux rachats d'actions de la part de Nissan étaient devenus peu probables.

Un chemin encore long

Une aubaine est survenue en décembre dernier: Honda et Nissan ont pris langue pour potentiellement fusionner. Cette annonce avait d'ailleurs fait décoller l'action Renault.

Le rapprochement entre les deux entreprises aurait offert des options au groupe au losange pour monétiser davantage sa participation dans Nissan. Honda aurait pu directement racheter les parts de Renault dans Nissan. Autre possibilité: un "swap", c'est-à-dire un échange d'actions, aurait aussi pu être envisagé. Le nouvel ensemble aurait pu rendre à Renault les 15% que Nissan détient au capital du groupe français en échange de tout ou partie du solde de la participation du groupe de Boulogne-Billancourt dans l'entreprise japonaise.

Mais ce projet de fusion a échoué et les deux groupes japonais ont mis fin leurs échanges en janvier dernier. Toutefois, en février, le Financial Times avait rapporté, citant des personnes proches du dossier, qu'Honda était disposé à relancer les discussions. Mais à condition que Makoto Uchida quitte la direction de la société. Ce qui est désormais chose faite.

Reste que le chemin vers une hypothétique reprise des négociations paraît encore long. Il faudra vraisemblablement qu'Honda présente un projet de fusion plus séduisant pour les actionnaires de Nissan et qui ne vassalise pas son homologue japonais (ce qui avait a priori constitué le point d'achoppement en janvier).

Invité de BFM Business lundi soir, le président de Renault, Jean-Dominique Senard, n'a pas caché que les termes ne lui avaient pas plus. "Le sujet majeur est l'intérêt social du groupe Renault", a-t-il rappelé. Or dans le cas de cette opération "il n'y avait pas de prime de contrôle", ce qui n'était donc pas "conforme" à ces intérêts, a-t-il ajouté.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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