(BFM Bourse) - Le cours de Renault grimpe de plus de 2% mercredi, dans un contexte de moindre inquiétude vis-à-vis du variant Omicron, et de résilience du marché des semi-conducteurs qui sont désormais des composants essentiels à la production automobile.

Le retour en grâce de Renault ne se dément pas. Mercredi matin, le cours du constructeur français bondit de 2,66% à 33,14 euros vers 10h00, plaçant le titre sur la voie d'une cinquième séance consécutive de nette progression (sur cette intervalle la hausse dépasse maintenant 11%).

La pénurie de composants électroniques a fortement affecté la production de Renault l'année dernière. Contraint de mettre jusqu'à la moitié de ses usines à l'arrêt, faute d'approvisionnements en semi-conducteurs, le groupe dirigé par Luca de Meo devrait afficher un "manque à produire" de 500.000 véhicules sur 2021, selon ses dernières prévisions.

Mais les investisseurs se projettent désormais sur 2022, et le discours dominant est empreint d'optimisme sur le fait que la vague Omicron, apparemment moins dangereux, ne freinera pas la reprise et n'empêchera pas le retour à la normale de la production de composants clés en particulier dans l'électronique.

Qualcomm comme nouveau fournisseur

L'équipementier tricolore Valeo a d'ailleurs indiqué mardi envisager une nouvelle amélioration de la disponibilité des micro-processeurs trimestre après trimestre cette année, dans la foulée d'un certain redressement observé au quatrième trimestre écoulé.

Par ailleurs, Renault peut désormais compter sur un nouveau fournisseur, Qualcomm. Le rival californien d'Intel jusqu'ici connu pour ses "puces" destinées aux télécoms développe rapidement son offre à destination de l'automobile, des processeurs destinés à la conduite autonome à ceux opérant plus modestement la console multimédia ou l'affichage du tableau de bord. Le groupe a notamment annoncé mardi la conclusion d'accords en ce sens avec différents constructeurs dont Volvo , Honda et Renault.

En septembre, Qualcomm avait déjà indiqué avoir été sélectionné par Renault pour fournir les processeurs gérant le système d'info-divertissement de la nouvelle Mégane E-TECH Electric de Renault, dont l’ouverture des commandes est fixée au mois prochain.