(BFM Bourse) - Les fondements de l'affaire d'espionnage qui empoisonne l'image de la marque au losange depuis le début de l'année se fragilisent de plus en plus. Le management du constructeur automobile, qui affirmait pourtant il y a quelques semaines détenir des "preuves multiples", ne semble désormais plus très loin de faire machine arrière.
La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), à laquelle le constructeur automobile a transmis le dossier le 6 janvier dernier, a en effet recueilli un certain nombre d'éléments qui amènent aujourd'hui Renault à douter.
Jusqu'à présent en effet, la DCRI n'a décelé ni de trace d'espionnage ni de compte à l'étranger. "Deux hypothèses. Soit nous sommes face à une affaires d'espionnage et un cadre de la direction de la sécurité protège sa source envers et contre tout. Soit Renault est victime d'une manipulation, dont on ignore la nature mais qui pourrait prendre la forme d'une escroquerie", déclare Patrick Pélata, le directeur général délégué de Renault dans un entretien au Figaro.
Dans cette seconde hypothèse, le groupe proposerait de réintégrer les trois cadres licenciés. Pas sûr qu'ils acceptent. L'un d'eux, Bertrand Rochette dont les propos étaient rapportés hier par Le monde s'est ainsi dit "complètement révolté" du fait d'avoir été "traîné dans la boue" et "condamné devant le monde entier" par Renault.
Vu l'importance du possible scandale, "quand l'enquête sera terminée", le management de Renault a l'intention de "tir[er] toutes les conséquences jusqu'au niveau le plus haut de l'entreprise, c'est-à-dire jusqu'à moi", déclare Patrick Pélata au Figaro.
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