(BFM Bourse) - La gravité de l'affaire d'espionnage industriel visant Renault est telle qu'elle suscite des tensions au sein de l'alliance avec le partenaire japonais Nissan.
Le Wall Street Journal cite ainsi un dirigeant de Nissan « en colère » parce que Renault a divulgué des renseignements. « Quelles que soient les fuites, elles concernent notre technologie », souligne ce responsable.
C'est en effet la technologie de Nissan que l'alliance met en œuvre en vue de commercialiser une gamme complète de véhicules tout électrique, dès 2011. Le constructeur automobile compte lancer 4 voitures 100% électriques.
Le Figaro rappelle que le groupe Renault-Nissan, qui a investi 4 milliards d'euros dans cette technologie, dont 1,5 milliard dans la batterie, a déposé 56 brevets sur la voiture électrique.
Par ailleurs, 34 dépôts de brevets sont imminents tandis que 115 autres sont en cours d'analyse. Or justement, « les trois cadres incriminés pourraient avoir vendu des brevets non encore déposés à un ou plusieurs intermédiaires spécialisés dans l'intelligence économique », écrit le journal, citant des « sources internes ».
Quant au bénéficiaire des informations dérobées, la piste chinoise serait privilégiée, à la fois par Renault et les services secrets français…
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