(BFM Bourse) - Carlos Ghosn, le PDG de Renault va s'exprimer pour la première fois dimanche soir, sur l'affaire d'espionnage industriel qui touche le constructeur automobile, rapporte vendredi Le Figaro.
Mais le dirigeant ne devrait faire aucune révélation nouvelle sur ce dossier dont certaines invraisemblances semblent susciter des interrogations. D'une part, l'attitude des trois cadres soupçonnés, Michel Balthazard, Bertrand Rochette et Matthieu Tenenbaum, a visiblement surpris. Au lieu de faire profil bas, ils ont tous affirmé leur intention de se défendre en justice.
D'autre part, « la personnalité même des salariés recrutés dans cette affaire ne correspond pas au profil habituel, leur niveau hiérarchique est trop élevé et on voit rarement parmi les espions des personnes qui ont consacré toute leur carrière à leur entreprise », commente ainsi un ancien du renseignement intérieur interrogé par Les Echos.
Ainsi, Thibault de Montbrial, le conseil de Matthieu Tenenbaum, cité par Le Figaro, évoque l'hypothèse selon laquelle « Renault [aurait] été la cible d'un véritable espion qui aurait voulu se couvrir par une diversion, en faisant porter le chapeau à un ou plusieurs boucs émissaires » et n'exclut pas que « quelqu'un [ait] tenté de faire croire aux dirigeants que certains de leurs cadres étaient compromis pour conduire Renault à s'en séparer pour déstabiliser l'entreprise. »
Un scénario balayé par Jean Reinhart, l'avocat de Renault, qui met avant, toujours dans le Figaro, « les recoupements d'informations effectués ces derniers mois ».
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