(BFM Bourse) - La biotech française a annoncé que les ventes de son médicament anti-diabète au Japon, avaient franchi la barre des 5 milliards de yens en 2024. Un seuil qui rend Poxel éligible à des redevances plus élevées.
C'est une étape supplémentaire franchie pour Poxel. Cette société, qui développe des traitements contre la maladie du foie gras humain et certaines maladies rares a annoncé ce lundi 20 janvier que les ventes nettes de son traitement contre le diabète sur le marché japonais sous la marque Twymeeg, commercialisé par son partenaire par Sumitomo Dainippon Pharma, avaient déjà atteint 5 milliards de yens (30,6 millions d’euros) au cours de l’exercice fiscal 2024, qui s'étend d'avril à mars comme il est coutume dans les entreprises japonaises.
"De fait, cela conditionne le versement d’un montant et le passage à un taux de 10% de royalties contre 8%", rappelle Invest Securities.
Ce seuil de vente clé étant franchi, Poxel est en effet éligible à des redevances nettes égales à 10% de la totalité des ventes nettes de Twymeeg pour l’année 2024 ainsi qu'à un paiement unique basé sur les ventes de 500 millions de yens (3,1 millions d'euros).
Cet accord de licence s’inscrit dans un partenariat signé fin octobre 2017 avec Dainippon Sumitomo, en vue de cibler le marché japonais, le deuxième plus important pour les traitements du diabète. Cet accord donnant également à Sumitomo Dainippon les droits en Chine et dans onze autres pays d’Asie.
Au-delà de l’exercice 2024 de Sumitomo Pharma se terminant en mars 2025, Poxel explique s'attendre à recevoir des redevances croissantes à deux chiffres ainsi que des paiements supplémentaires basés sur l’atteinte de seuils de ventes contractuels.
Une nouvelle positive pour Poxel
Il s'agit d'une excellente nouvelle pour Poxel, qui commercialise depuis septembre 2021 ce traitement contre le diabète de type 2. Surtout que les débuts de cette commercialisation de ce produit ont été poussifs pour ne pas dire décevants. Malgré la puissance de son partenaire Dainippon Sumitomo, leader sur le marché japonais du diabète, le premier trimestre de commercialisation n'avait même pas rapporté un million d'euros à Poxel.
Poxel précise que l'ensemble de ces revenus, un fois déduit le versement d’une redevance fixe de 8% basée sur les ventes nettes à Merck Serono (Merck Serono avait apporté à Poxel son portefeuille de projets dans le diabète, en échange de redevances sur les ventes éventuelles), seront affectés au remboursement des obligations émises au bénéfice d’Orbimed, conformément à un accord de monétisation des redevances signé en septembre 2024.
Un montant résiduel de 5 millions de dollars (4,8 millions d'euros) issu du compte de dépôt mis en place dans le cadre de l’accord avec Orbimed sera affecté pour sa part au remboursement partiel des dettes envers IPF Partners
"En conséquence, Poxel estime qu’au 31 mars 2025, le niveau de la dette IPF Partners sera d’environ 9,3 millions d’euros, incluant le montant résiduel de 4,8 millions d’euros issu du compte de dépôt et les intérêts capitalisés", explique la société.
À la Bourse de Paris, l'action bondit de 15,6% à 0,245 euro vers 11h45 après ces annonces positives pour Poxel, qui avait averti sur sa délicate situation financière début décembre.
Une visibilité financière à fin mars 2025
La société avait alors déclaré ne plus être en mesure de financer ses opérations et ses dépenses d'investissement à partir de la fin du premier trimestre 2025.
Dans la mesure où les redevances supplémentaires de Poxel issues des ventes nettes de Twymeeg seront attribuées au remboursement de l'emprunt contracté auprès d'Orbimed, l'horizon de trésorerie de Poxel ne change pas.
La société de biotechnologies avait expliqué en décembre que cette situation était liée à la non-adoption de certaines résolutions financières lors de son assemblée générale qui s'est tenue le 28 novembre dernier. Dont une particulièrement préjudiciable à la continuité de la société. Elle concernait la possibilité d'émettre des actions nouvelles pour rembourser des Oranes (Obligations remboursables en actions nouvelles et existantes) devant arriver échéance le 20 décembre 2024.
Cette résolution n'ayant pas été adoptée, cela se traduit par une exigibilité du remboursement des Oranes détenues par la société financière Iris, rendant par la même occasion exigible le remboursement de l’emprunt obligataire d’IPF Partners. Ce refus place donc la société dans une situation "inédite, incertaine et potentiellement très négative pour la poursuite de ses activités".
Dans son communiqué, Poxel a précisé qu'il prévoyait d'organiser en février prochain, une nouvelle Assemblée générale mixte qui "permettra aux actionnaires de Poxel de prendre leurs responsabilités par rapport à la situation financière de leur société, sa continuité d’exploitation et leurs intérêts d’actionnaires".
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