WASHINGTON (Reuters) - La Cour suprême des Etats-Unis a jugé lundi que des poursuites pour publicité mensongère pouvaient être intentées contre des industriels du tabac pour avoir prétendu que leurs cigarettes étaient "légères", ce qui pourrait déboucher sur des demandes d'indemnisation de plusieurs milliards de dollars.
Par cinq voix contre quatre, la Cour a statué contre Philip Morris USA, filiale du groupe Altria en estimant que la loi fédérale n'empêchait pas de telles poursuites.
Le dossier concerné implique trois fumeurs du Maine qui souhaitent attaquer Philip Morris en justice dans le cadre d'une procédure en nom collectif ("class action"). Ils accusent le cigarettier de pratiques déloyales et trompeuses pour avoir prétendu que ses cigarettes étaient "légères" et que leur teneur en nicotine et en goudron était "réduite".
Philip Morris arguait que les plaintes étaient irrecevables car la loi fédérale de 1960 a institué une autorité chargée de la régulation des publicités pour les cigarettes.
La Cour suprême souligne toutefois que sa décision de lundi porte uniquement sur la validité de la plainte et pas sur le fond du dossier.
Un porte-parole d'Altria a simplement déclaré que la société étudiait la décision.
A la Bourse de New York, l'action Altria abandonnait 0,6% vers 17h25 GMT alors que l'indice Dow Jones perdait 0,4%.
James Vicini, version française Marc Angrand
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