(BFM Bourse) - Les prix de l'or noir souffrent après que le président américain a évoqué des progrès concernant un potentiel accord nucléaire iranien.
Décidément, Donad Trump a le talent pour faire chuter le pétrole. Les cours de l'or noir souffrent depuis le début de l'année, le marché redoutant des impacts négatifs de sa politique douanière sur la croissance mondiale et donc in fine sur la demande.
Le pétrole se retrouve encore sous pression ce jeudi 15 mai. Le contrat de juillet sur le Brent de mer du Nord, grande référence internationale, recule de 3% à 64 dollars le baril tandis que celui de juin sur le WTI coté à New York dévisse de 3,3% à 61,06 dollars le baril.
Ce mouvement de chute fait suite aux déclarations de Donald Trump. En tournée diplomatique au Moyen-Orient, le président américain a déclaré depuis le Qatar que Téhéran et Washington se rapprochaient de "la conclusion" d'un accord, a rapporté l'AFP. "On ne va pas faire de poussière nucléaire en Iran", a-t-il affirmé.
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"Pression maximale"
Un tel accord pourrait potentiellement lever ou d'alléger l'embargo américain sur le pétrole iranien. En avril dernier, les États-Unis avaient sanctionné quatre sociétés chinoises qui ne respectaient pas cet embargo sur le pétrole iranien, notamment un terminal qui avait acquis pour 13 millions de barils de brut entre 2021 et 2025.
"S'il est confirmé, un tel accord pourrait lever les sanctions sur les exportations de pétrole de Téhéran, ouvrant ainsi la voie à son retour sur les marchés mondiaux", explique ainsi Ricardo Evangelista d'Activtrades.
Ali Shamkhani, un conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, avait affirmé mercredi à la chaîne américaine NBC News que l'Iran était prêt à accepter un accord avec les États-Unis sur son programme nucléaire en échange de la levée immédiate des sanctions, rappelle l'AFP.
Donald Trump a, depuis son retour au pouvoir, intensifié la pression sur Téhéran pour obtenir un accord sur le nucléaire.
"Bien qu'il n'y ait pas encore de situation de 'pression maximale' - où les exportations de pétrole iranien pourraient passer de 1,5 million de barils par jour à près de zéro - Washington redouble d'efforts pour pousser Téhéran à revenir à la table des négociations en vue d'un nouvel accord sur le nucléaire", commentait ainsi en mars Rystad Energy.
"Toutefois, l'escalade de la pression pourrait faire grimper les prix du pétrole, ce qui irait à l'encontre de l'objectif du président américain Donald Trump de réduire les coûts de l'énergie pour lutter contre l'inflation, comme il l'a promis lors de son discours d'investiture en janvier", ajoutait le cabinet.
Selon l'agence américain de l'Énergie, l'Iran est le neuvième producteur mondial de pétrole, avec une production évaluée, en 2023, à 4 millions de barils par jour, soit 4% du total.