(BFM Bourse) - Les cours pétroliers enchaînent une 5e séance consécutive dans le vert et renouent avec des niveaux plus observés depuis septembre 2018, l'appétit des acheteurs s'expliquant notamment par le déséquilibre persistant entre une demande repartie plus vite que prévu tandis que l'offre patine.
Plus atteint depuis le 23 octobre 2018, le seuil des 80 dollars est en passe d'être de nouveau franchi par le baril de Brent ce lundi. Vers 16h, la référence européenne de pétrole brut affiche de fait un gain de 2,2% -qui porte sa hausse à +7,5% sur les 5 derniers jours- à 79,8 dollars. Le baril de WTI texan affiche la même santé et s'échange à 75,7 dollars (+2,3%), ce qui reste néanmoins légèrement en-deçà de son niveau touché début juillet dernier. S'il franchit 76,4 dollars, le baril de "light sweet crude" reviendra également à un sommet depuis début octobre 2018.
Après quatre séances consécutives dans le vert, "les acheteurs ne fatiguent toujours pas", constate Hussein Sayed, analyste chez Exinity. À l'image de l'ensemble des observateurs de marché, Goldman Sachs met en avant une situation de déficit "plus importante que prévu" sur les marchés pétroliers dans une note publiée ce lundi.
La production toujours pas revenue à la normale dans le golfe du Mexique
Du côté de l'offre, la production américaine du golfe du Mexique reste amputée de quelque 300.000 barils par jour plus d'un mois après le passage de l'ouragan Ida, selon les dernières données du Bureau de régulation de l'environnement et de la sécurité (BSEE). Et de l'autre côté, la subite hausse des prix du gaz entraîne un phénomène de report de la demande vers l'or noir, dont la reprise mondiale était déjà "plus rapide que prévu" selon les termes de Goldman Sachs, soutenant encore les cours du brut.
Dans ce contexte, la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés lundi prochain à Vienne "revêt désormais une importance bien plus grande" que n'aurait pu le penser le marché il y a quelques semaines, selon Jeffrey Halley, de Oanda, même si ce dernier table sur un statut quo de l'Opep+ dans sa stratégie de réouverture très progressive des robinets.
(avec AFP)