(BFM Bourse) - Quelques jours après le baril de WTI, c’est au tour de la référence européenne de renouer avec un niveau pré-pandémie, porté par l’optimisme des investisseurs sur le plan de relance américain et sur la reprise économique.
L'or noir confirme son rebond. Bien aidés la semaine dernière, comme les marchés actions qui ont réalisé leur meilleure performance hebdomadaire depuis novembre (+4,8% pour le CAC), par les espoirs entourant à la fois la montée en puissance des campagnes de vaccination et la conclusion d'un vaste plan de relance au Congrès américain, les cours pétroliers sont revenus à des niveaux plus observés depuis le début de la crise sanitaire. C'était du moins le cas du baril de "light sweet crude" texan, le WTI, qui a également profité d'une baisse (surprise) des stocks américains suggérant une reprise économique plus vigoureuse qu'escompté par le marché.
C'est désormais au tour de celui de Brent de mer du Nord de toucher un nouveau plus haut depuis janvier 2020 ce lundi matin, avec un gain de 0,82% à 60,05 dollars peu avant 10h30, toujours sur fond d'optimisme quant à la reprise de la demande en hydrocarbures.
Coupures dans la production et stimulus budgétaire
Voilà plusieurs semaines que le brut est orienté à la hausse, une tendance appuyée par le resserrement des approvisionnements mondiaux induits par les dernières décisions de l’Opep+ (Arabie Saoudite en tête) ainsi que par la perceptive d'un puissant stimulus budgétaire américain -sous la forme d'un plan de relance de 1.900 milliards de dollars- au moment où la situation sanitaire offre des motifs d'espoirs, le nombre de nouveaux cas étant en constante diminution depuis début janvier (et au plus bas depuis octobre) outre-Atlantique. La nouvelle secrétaire au Trésor américain Janet Yellen a ainsi dit espérer un retour au plein emploi en 2022 si le plan de sauvetage de l'économie proposé par Joe Biden était approuvé.
"Les courtiers (...) continuent de faire preuve d'optimisme en écoutant le récit américain d'une relance au printemps portée par l'énorme stimulus, au moment où la courbe devrait s'aplanir avec les protocoles de vaccination", constate Stephen Innes, analyste chez Axi. Dans le même temps, à New York, le baril de WTI ajoute 1,14% supplémentaires à ses gains de la semaine écoulée, à 57,50 dollars.