par Noëlle Mennella
PARIS (Reuters) - Pernod Ricard déclare que le ralentissement de la croissance aux Etats-Unis n'empêcha pas le développement de ses marques dans ce pays.
Dans une interview téléphonique accordée à Reuters, Pierre Pringuet, le directeur général du n°2 mondial des vins et spiritueux, a jugé que globalement celui-ci évoluait dans "un environnement qui reste encore très positif".
Aux Etats-Unis, "il y a un petit ralentissement de la croissance qui ne change rien au fait que nos marques dynamiques, comme Jameson, Glenlivet ainsi que nos vins, continuent de se développer et rapidement", a précisé Pierre Pringuet.
L'Europe "ne se porte pas si mal", et l'Asie "ne s'est jamais aussi bien comportée", a-t-il résumé.
Pernod Ricard a annoncé jeudi pour le premier semestre de l'exercice 2007-2008 clos le 30 juin un résultat opérationnel courant du groupe de 966 millions d'euros en croissance interne de 15,3% et un bénéfice net part du groupe de 588 millions d'euros (+17,7%).
Fort de ces performances, il a de nouveau relevé son objectif de croissance de son résultat opérationnel courant annuel dont il attend désormais une hausse d'au moins 12%, par rapport au "autour de 12%" évoqué précédemment.
POURSUITE DES INVESTISSEMENTS SUR LES MARQUES
Ainsi, Pernod Ricard démarre l'année sur une note positive favorisé, explique Pierre Pringuet, par sa présence au niveau mondial et notamment dans les pays émergents.
"Même si la conjoncture est moins favorable, cela ne veut pas dire que tout ira mal partout en même temps. Nous avons construits des marques fortes et au sein de ces marques crée de la valeur par des extensions de gammes. Le luxe résiste toujours mieux", commente Pierre Pringuet.
Il a ajouté que Pernod continuera a "investir fortement sur ses marques" alors qu'au premier semestre les investissements publi-promotionnels ont déjà augmenté de 14,8% à 623 millions.
Mais Pierre Pringuet s'est refusé à tout commentaire concernant la vodka suédoise Absolut.
Le gouvernement suédois a retenu quatre finalistes pour l'achat de Vin & Sprit, détenteur de cette vodka, parmi lesquels le groupe français, l'américain Fortune Brands, l'entreprise familiale de spiritueux Bacardi ainsi qu'Investor, le holding de la famille suédoise Wallenberg.
Des médias suédois ont écrit que Pernod n'était pas le candidat favori mais plutôt la famille suédoise Wallenberg (Ericsson, Electrolux, ABB, Scania, Saab, AstraZeneca...) qui a promis que le siège social d'Absolut et les postes stratégiques de l'entreprise resteraient en Suède.
Absolut, valorisée à six milliards de dollars (4,3 millions d'euros), est la deuxième vodka la plus vendue au monde.
ACQUISITION DE VINS TOUJOURS D'ACTUALITÉ
Interrogé sur la stratégie d'acquisition du groupe dans les vins, Pierre Pringuet a confirmé "que le vin était un secteur de développement du groupe" qui "n'excluait nullement de faire des acquisitions". Il a souligné l'intérêt que pourrait présenter pour Pernod Ricard l'acquisition d'un vin californien ou chilien. "On est très opportuniste", a-t-il dit.
Concernant l'évolution prévisible des prix de ses produits, le directeur général a expliqué qu'ils seraient relevés proportionnellement à l'inflation à l'exception des champagnes où l'augmentation est "largement supérieure à l'inflation à cause du phénomène de rareté".
Pernod, qui possède les marques Mumm et Perrier-Jouet, a déjà passé des hausses de prix en 2007 et compte poursuivre cette année.
Enfin, Pierre Pringuet a indiqué que le groupe n'envisageait pas de procéder à des rachats d'actions cette d'année et qu'il verserait un acompte sur dividende en juillet.
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