(BFM Bourse) - Paulic Meunerie entend nourrir les animaux qui nous nourriront. Son cours de Bourse s'élève mercredi à un plus haut depuis son introduction, porté par l'avis favorable de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) à la commercialisation d'une farine d'insectes.
S'il avait jusque là brillé par sa stabilité depuis son introduction en Bourse en février dernier, le titre du producteur breton de farines se réveille brutalement. Après avoir bouclé la semaine écoulée sur un gain de 7%, Paulic accélère encore depuis lundi avec deux nettes progressions consécutives (+8,7%, puis +12,6% mardi en clôture, à 8,7 euros -au plus haut depuis ses premiers pas sur le marché à 6,32 euros). Ce mercredi, "ALPAU" s'est adjugé 12,24% supplémentaires à 11 euros, ce qui porte à près de 50% sa progression hebdomadaire (et +75% sur un mois). La valorisation de Paulic Meunerie grimpe ainsi à 45 millions d'euros.
Le titre est sorti de sa torpeur hivernale à la faveur d'un avis favorable rendu par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur la commercialisation d'une farine d'insectes pour l'alimentation humaine le 12 janvier dernier (+8% sur la séance, dans un volume de transactions 10 fois supérieur à la moyenne des trois mois précédents). Ce feu vert est intervenu dans un contexte où le meunier breton entend "conquérir le marché en décollage de l’alimentation des insectes d’élevage" selon les termes utilisés par le groupe dans son prospectus d'introduction. Les 6,5 millions d'euros récoltés lors de l'introduction en Bourse visaient d'ailleurs à accélérer sur ce marché, que Paulic Meunerie voit atteindre 1 milliard de dollars à horizon 2023 et sur lequel elle s'est fixé "un objectif de 50 millions de chiffre d'affaires" à cette échéance.
Pour rappel, l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) encourage la consommation d'insectes -dans l'alimentation humaine et animale- depuis 2013, à la fois pour "lutter contre la faim dans les pays en développement" et pour "réduire la pollution provoquée par les élevages de bétails". Le rapport soulignait par ailleurs le "faible impact sur l'environnement des insectes pendant tout leur cycle de vie", deux kilogrammes d'aliments seulement étant nécessaires à la production d'un kg d'insectes, quand les bovins exigent huit kilos d'aliments pour un kg de viande. Riches en protéines. les insectes étaient alors déjà au menu de deux milliards de personnes, notamment en Asie, relevait également la FAO.
Fort de son procédé Oxygreen mis au point il y a une vingtaine d'années par le PDG du groupe Jean Paulic (élimination des bactéries, pesticides et mycotoxines via un procédé de purification du grain à base d'ozone, seul oxydant qui ne laisse aucune trace), Paulic dispose, avec sa gamme Qualista, d’un avantage concurrentiel sur ce marché où les résidus d’insecticides ne sont pas tolérés par les consommateurs. Par rapport aux normes européennes en vigueur, les taux de pesticides sont divisés par 20 et les taux de mycotoxines réduits de 30 à 50%, ce qui fait de Paulic Meunerie "une agritech de premier plan par sa capacité à faire de l’innovation technologique un accélérateur de développement sur ses activités traditionnelles" selon ses propres termes.
Le titre a également été mis en lumière par Greensome Finance, qui l'a classé parmi ses "petites capitalisations préférées" mi-janvier dernier. À cette occasion, le bureau d'études avait fait part de sa "forte conviction" sur le meunier breton, avec un objectif fixé à 10,45 euros qui suggérait alors un potentiel de hausse de 66%.
Dans ses résultats annuels publiés le 21 janvier dernier, le groupe familial a annoncé avoir engrangé 8,9 millions d'euros de revenus sur l'exercice écoulé, un chiffre en hausse de 3,0% sur un an. Ambitieux, le fabricant de farine expliquer lors de son introduction en Bourse vouloir multiplier par 6 son chiffre d'affaires à horizon 2023.
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