par Cyril Altmeyer
PARIS (Reuters) - France Télécom publie une marge brute opérationnelle (MBO) supérieure aux attentes, relève son objectif de cash flow organique pour 2008 et annonce un dividende supérieur à celui de 1,30 euro fixé pour 2007.
Le premier opérateur téléphonique français, qui a ramené sa dette de 42 à 37,9 milliards d'euros en un an, a fait état d'un ratio dette/MBO de 1,99 à fin 2007, atteignant avec un an d'avance son objectif de dette/MBO inférieur à 2 fixé à fin 2008. Il s'est montré confiant dans sa capacité à demeurer à ce niveau à moyen terme.
France Télécom a précisé dans un communiqué qu'il relevait son objectif de cash flow organique pour 2008 à 7,8 milliards d'euros, au lieu d'au moins 7,5 milliards d'euros annoncé lors de la journée investisseurs du 5 décembre, grâce à la poursuite de ses réductions de coûts et au maintien de ses investissements à environ 13% de son chiffre d'affaires.
Le groupe proposera un dividende de 1,30 euro au titre de 2007 lors de l'assemblée générale du 27 mai - au-dessus du consensus Reuters Estimates de 1,28 euro.
Le directeur financier Gervais Pellissier a précisé lors d'une conférence téléphonique que le dividende pour l'exercice 2008 pourrait être supérieur à celui de 1,30 euro par action, soit 45% du cash flow organique, contre une fourchette de 40 et 45% annoncée pour 2007. Le consensus Reuters Estimates pour 2008 est de 1,34 euro.
"La politique d'acquisition restera sélective en visant principalement des cibles dans des marchés à fort potentiel", a également réaffirmé le groupe. Gervais Pellissier a précisé que les cibles envisageables pourraient être "des petites sociétés de publicité en ligne" par exemple.
BOND DU CA DANS LA TÉLÉPHONIE MOBILE
En 2007, France Télécom a réalisé une hausse de 3,4% à données comparables de sa marge brute opérationnelle (MBO) de 19,12 milliards d'euros, supérieur au consensus Reuters Estimates de 18,9 milliards.
Son chiffre d'affaires a progressé de 2,8% à données comparables à 52,96 milliards, en ligne avec les attentes, porté par un bond de 5,7% dans la téléphonie mobile à 29,1 millions assurée aux deux tiers par les pays émergents.
Le pôle "Résidentiels", qui comprend la téléphonie fixe et l'ADSL, recule en revanche de 0,2% à données comparables 22,67 millions. Les revenus tirés de l'internet à haut débit continuent à limiter l'effet de la baisse accusée dans les communications fixes sur les marchés matures et représentent désormais un cinquième du chiffre d'affaires de la division contre 15% en 2006. En France, Orange enregistre une hausse de 23% sur un an de son nombre d'accès à l'ADSL à 7,29 millions.
Le segment des entreprises affiche une hausse de 0,4% de son chiffre d'affaires à 7,72 millions à base comparable, endiguant son recul, mais accuse une baisse d'un point de son taux de MBO à 17,4%.
Gervais Pellissier n'a pas souhaité fournir de prévision sur la croissance du chiffre d'affaires du groupe. Le consensus Reuters Estimates attend une hausse de 1,3% à 53,6 milliards d'euros. Didier Lombard, le P-DG du groupe, avait lors de la journée investisseurs du 5 décembre anticipé pour 2008 une hausse de son chiffre d'affaires "en ligne avec celle de ses marchés".
Le résultat net part du groupe, retraité après la prise en compte d'actifs d'impôts différés non inscrits au bilan, ressort en forte hausse à 6,3 milliards d'euros contre 4,1 milliards au cours de l'exercice 2006 marqué par d'importantes dépréciations de survaleurs.
L'action a clôturé mardi en baisse de 2,13% à 23,02 euros dans une capitalisation de 61,36 milliards. Elle a perdu 4,6% depuis le début de l'année, superformant l'indice DJ Stoxx des télécoms et le CAC-40, après avoir bondi de 17,5% en 2007.
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