(Reuters) -Orange est prêt à s'engager dans des discussions en vue d'une consolidation du marché des télécoms en France, a déclaré mardi sa directrice générale Christel Heydemann.

Outre Orange, trois autres opérateurs se partagent le marché français très concurrentiel - SFR, propriété d'Altice France, Bouygues Telecom, filiale du conglomérat Bouygues et Free, détenu par Iliad.

Alors qu'Altice France est en train de finaliser un plan de restructuration de sa dette, les spéculations vont bon train quant à l'avenir de SFR et un possible intérêt de ses concurrents directs.

"Comme vous le savez, SFR est en train de restructurer sa dette, ce n'est pas encore terminé donc nous ne pouvons faire aucun commentaire sur ce que SFR veut faire", a déclaré la directrice générale d'Orange, Christel Heydemann, lors d'une conférence téléphonique avec les analystes après la publication des résultats semestriels du groupe.

"Mais je peux confirmer que, la France étant notre premier marché, nous sommes prêts à nous engager et, en effet, des discussions préliminaires sont en cours entre les opérateurs", a-t-elle ajouté.

Elle n'a pas précisé si SFR faisait partie des opérateurs concernés.

"Nous pensons qu'il y a un besoin de consolidation, tant en France qu'en Europe", a-t-elle ajouté.

RELÈVEMENT DE PRÉVISION

Pour le premier semestre, Orange affiche une progression de 3,8% de son EBITDAaL, à 5,68 milliards d’euros, légèrement au-dessus des attentes du marché, qui tablaient en moyenne sur 5,65 milliards selon un consensus établi par l’entreprise.

Orange a relevé sa prévision d'EBITDAaL - son indicateur de référence - misant désormais sur une croissance supérieure à 3% pour 2025.

Le cash-flow organique des activités télécoms progresse de 7,7%, à 1,67 milliard d'euros, en ligne avec l'objectif d'Orange de générer au moins 3,6 milliards d’euros sur l’année.

Le groupe a confirmé son intention de finaliser la signature de son accord de coentreprise pour le réseau fibre optique espagnol dans les délais prévus.

"La signature sera effective d'ici la fin de l'été, et la clôture aura lieu avant la fin de l'année", a déclaré Laurent Martinez, directeur financier, lors d'une conférence téléphonique. MasOrange, une coentreprise entre Orange et MasMovil, détiendra 50% de cette nouvelle société, tandis que Vodafone Espagne, détenue par Zegona Communications, en détiendra 10%.

Les 40% restants doivent encore être attribués à un investisseur, Laurent Martinez refusant de commenter si un troisième partenaire avait été identifié.

(Rédigé par Noémie Naudin et Leo Marchandon, édité par Blandine Hénault)

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