par Cyril Altmeyer
PARIS (Reuters) - Stéphane Richard, directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, a confirmé mercredi à Reuters préparer son arrivée au sein de l'équipe dirigeante France Télécom, qui pourrait l'amener à succéder au P-DG Didier Lombard en 2011.
Il a déclaré avoir saisi la commission de déontologie de la fonction publique en préalable à sa nomination au sein de l'opérateur télécoms, qui pourrait intervenir dans quelques semaines, confirmant des informations parues dans la presse.
"Il est évident que mon arrivée n'est pas sans rapport avec la succession de Didier Lombard mais ce n'est pas un sujet à l'ordre du jour", a-t-il dit lors d'un entretien téléphonique.
"Je vais entrer chez France Télécom sur la proposition du président de l'entreprise. (...). Je souhaite intégrer l'entreprise pour la connaître en profondeur", a ajouté Stéphane Richard, qui a été administrateur de France Télécom.
Selon l'édition de jeudi des Echos, la commission de déontologie de la fonction publique devrait l'auditionner mercredi prochain, ce que Stéphane Richard n'a pas confirmé.
Il a précisé qu'il occuperait des "fonctions opérationnelles" au sein de la direction de France Télécom, sans souhaiter s'exprimer sur le poste de directeur général délégué en charge de l'international, équivalent à un poste de numéro deux, cité par le quotidien économique.
Une porte-parole de France Télécom n'a pas souhaité faire de commentaire.
Avant de prendre la tête du cabinet de Christine Lagarde en 2007, Stéphane Richard, 47 ans, considéré comme un proche de Nicolas Sarkozy, a occupé des postes de direction chez Veolia Environnement et Nexity.
En saisissant la commission de déontologie en préalable à sa nomination, il pourra éviter la polémique qui a entouré l'annonce de la nomination de François Pérol, un autre proche du président de la République, à la tête des Banques populaires et des Caisses d'Epargne, sans qu'elle ait été réunie.
Cette saisine n'est pas toutefois obligatoire et l'avis de la commission n'est que consultatif. Rien dans les textes ne concerne les collaborateurs de l'Elysée ou les membres des cabinets ministériels.
L'Etat détient 26,65% de France Télécom.
L'action a clôturé en hausse de 2,07% à 16,78 euros, avec une capitalisation de 43,9 milliards d'euros. Elle a perdu 16% depuis le début de l'année, après avoir abandonné 19% en 2008.
Avec la contribution de Laure Bretton, édité par Pascale Denis
Copyright (C) 2007-2009 Reuters
Recevez toutes les infos sur ORANGE en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email