par Cyril Altmeyer
PARIS (Reuters) - France Télécom renonce à son projet d'offre sur les minoritaires de l'opérateur mobile égyptien ECMS, a-t-on déclaré à Reuters de source proche du dossier.
"France Télécom renonce à son projet d'offre sur les minoritaires d'ECMS", a dit cette source.
Selon trois traders en Egypte, l'autorité des marchés égyptienne (CMA) a rejeté la nouvelle offre du groupe français portant sur 49% sur capital d'ECMS, filiale de la holding Mobinil, qui fait l'objet d'un différend entre le français et son coactionnaire Orascom Telecom.
France Télécom a amélioré la semaine dernière son offre sur 49% d'ECMS à un prix évalué à environ 239 livres égyptiennes (1,5 milliard d'euros), contre une première proposition de 200 livres (1,3 milliard d'euros), déjà rejetée en avril par la CMA et Orascom.
L'action ECMS, suspendue depuis le 19 mai dans l'attente d'une décision de la CMA, a réduit ses gains à 0,34% à 200,20 livres vers 11h30, contre un bond de 1,24% auparavant. Orascom a de son côté ramené ses pertes à 0,67% à 35,47 livres, contre un recul de 1,3%. France Télécom abandonne 0,32% à 17,11 euros.
La CMA n'était pas immédiatement disponible pour commenter.
L'offre de France Télécom sur les minoritaires d'ECMS fait suite à une décision de la Cour d'arbitrage de la chambre de commerce international du 10 mars qui condamnait Orascom Telecom à transférer ses 28,75% détenus dans Mobinil au groupe français, conférant à celui-ci l'intégralité du capital de la holding.
La holding Mobinil détient 51% d'ECMS. Orascom Telecom en possède 2O% en direct, le solde de 29% étant le flottant.
Jean-Yves Larrouturou, directeur général adjoint de France Télécom, chargé des activités internationales, a déclaré mardi lors de l'assemblée générale des actionnaires que le groupe n'hésiterait pas à passer à une "phase contentieuse" dans le dossier Mobinil si le dialogue n'aboutissait pas.
Orascom a estimé mardi dernier que France Télécom n'avait pas rempli les conditions fixées par le tribunal d'arbitrage et annoncé faire appel pour obtenir l'annulation de l'accord sur la vente des titres de l'opérateur mobile.
Mais selon une décision du tribunal de première instance de Genève rendue le 7 mai et que Reuters a consulté, la sentence arbitrale de la cour internationale est bel et bien exécutoire.
L'imbroglio juridique fait suite à un différend entre les deux partenaires datant de 2007 sur la gestion de Mobinil.
Avec la contribution d'Alastair Sharp au Caire, édité par Jean-Michel Bélot
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