(BFM Bourse) - Le groupe a dévoilé son plan stratégique à horizon 2025 et vise une légère croissance de son principal indicateur de résultat.
Le géant français des télécoms Orange a établi les réseaux et infrastructures, la cybersécurité et la zone Afrique-Moyen-Orient comme ses priorités stratégiques à horizon 2025, selon la feuille de route présentée jeudi par sa nouvelle directrice générale, Christel Heydemann.
"Nous visons de croître durablement en particulier dans nos activités de cybersécurité et en Afrique et au Moyen-Orient. Nous avons déjà posé les jalons du plan: vente d'OCS (la filiale de télévision, NDLR), projets de consolidation en Espagne et Belgique, acquisitions ciblées en cybersécurité", a-t-elle indiqué, citée dans un communiqué.
La société vise notamment une croissance de 7% par an entre 2022 et 2025 dans la zone Afrique et Moyen-Orient et anticipe également une "forte croissance" de sa rentabilité dans cette région.
Le groupe entend aussi générer des revenus de 1,3 milliard d'euros à ce même horizon dans la cybersécurité.
Un dividende prévu en hausse
Via ce plan stratégique, Orange vise une légère croissance chaque année de son Ebitdaal (en gros le résultat brut d'exploitation après loyers) sur la période 2022-2025. Le groupe compte dégager un flux de trésorerie organique pour son activité télécoms de 4 milliards d'euros d'ici à 2025. La rentabilité des capitaux employés (ROCE) est, elle, attendue en hausse en 2025 par rapport à 2022.
Le dividende est par ailleurs attendu en hausse à 72 centimes au titre de 2023, 75 centimes au titre de 2024, contre 70 centimes au titre de 2022.
Orange a par ailleurs annoncé que ses investissements se réduiront en pourcentage du chiffre d'affaires. D'un pic de 18% des revenus en 2022, ils passeront à 15% en 2023 et sur toute la durée du plan stratégique.
"Ce ralentissement concerne en particulier la France et l’Europe où l’essentiel des investissements dans la fibre ont été réalisés. Toutefois, Orange continuera d’investir pour renforcer son leadership réseau", précise la société.
Après avoir économisé 700 millions d'euros entre 2019 et 2022, l'opérateur télécoms compte dégager de nouvelles économies de 600 millions d'euros d'ici à 2025.
Bénéfice net multiplié par trois
Ce plan était dévoilé en parallèle des résultats 2022 de l'entreprise. Le géant français des télécoms Orange a enregistré un bénéfice net multiplié par 3 en 2022, à 2,62 milliards d'euros contre 778 millions d'euros en 2021, en raison d'une progression du résultat d'exploitation, a-t-il annoncé jeudi, confirmant avoir "atteint" ses objectifs pour l'exercice.
Le chiffre d'affaires est en légère hausse (+0,6%) sur un an, à 43,47 milliards d'euros, soutenu par la zone Afrique et Moyen-Orient (+6,4%). Les objectifs pour 2022 ont été "atteints", avec notamment un excédent brut d'exploitation après loyers en hausse de 2,5%.
Moteur du groupe, la zone Afrique et Moyen-Orient est portée par la hausse de clients 4G (53 millions, +19%) et des revenus en hausse de 18% sur le segment de la data mobile.
Redressement de l'activité en Espagne
En France, principal marché du groupe, le chiffre d'affaires est en baisse de 1,1%, à 18 milliards d'euros, malgré la conquête de 339.000 nouveaux clients fibre sur l'année.
En Europe, où Orange est présent dans sept pays, il renoue avec la croissance (+0,6%) grâce au redressement de ses activités en Espagne, qui confirme au quatrième trimestre son rebond amorcé au trimestre précédent, et aux bonnes performances de la Pologne (+4,7%) et de la Belgique (+2%).
En 2023, Orange ambitionne d'atteindre un excédent brut d'exploitation après loyers en "légère croissance" ou encore un "cash-flow" (flux de trésorerie) organique des activités télécoms "d'au moins 3,5 milliards d'euros".
L'ensemble de ces annonces convainquent le marché puisque le titre Orange gagne 3,6% à la Bouse de Paris en début de séance.
Pour Barclays les objectifs de moyen terme sont "rassurants" car "en ligne" avec les attentes.
Il s'agit des premiers résultats et du premier plan stratégique présentés par Christel Heydemann, arrivée en avril à la suite du départ contraint de Stéphane Richard, l'ex-PDG d'Orange entre 2011 et 2022, condamné en appel dans le dossier de l'arbitrage controversé en faveur de Bernard Tapie.
(Avec AFP)
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